Depuis sa mise en ligne et l’envoi du communiqué de presse s’y afférent, « Louise ou la vraie vie » a de quoi être fière ! Rétrospectives…

Aldus, e.pagine, handicap.fr, IDBOOX, infobourgLe blog de Véronique GoyLettres numériques,  presseedition.fr… sont quelques-uns des articles que j’ai pu identifier. Un grand merci à Hervé, Christophe, Elizabeth, Véronique… pardon aux autres que je n’aurais pas reconnus.
Il y a également eu une interview téléphonique totalement surréaliste, alors que j’étais au salon « Planère PME » à la Porte Maillot. Et une autre est prévue ce lundi avec une journaliste d’Handitec.

Se faire une place sur le web passe immanquablement par toutes ses recommandations si chères à Google ! Se faire une place dans l’édition numérique encore balbutiante aussi. Je ne pourrai pas finir ce post sans remercier aussi Nicolas Gary d’Actualitté. Celle-ci, cette semaine, battait le pavé du côté de la Rue Sébastien Bottin. Un enjeu de taille pour tous les éditeurs « pure players » !


Le dernier livre numérique enrichi « Louise ou la vraie vie » est en ligne sur La souris qui raconte depuis maintenant une semaine ! Je n’apprends rien à nos chers lecteurs, en disant que cette œuvre est le résultat d’un travail collectif extraordinaire. Sous la direction pédagogique de Patrice Quélard, « Louise ou la vraie vie » a non seulement été dessinée par des enfants (une classe de CM2 et une de CLIS2), mais aussi lue, et chose plus inattendue, signée en langue des signes. LSQR a voulu comme à chaque nouvelle mise en ligne, se rapprocher un peu plus de ses auteurs et illustrateurs… d’un genre un peu différent ! Après avoir répondu à leurs questions, c’est à leur tour maintenant…

LSQR : Comment est née l’histoire de Louise ou la vraie vie ?

On a lu des livres (en particulier 2 graines de cacao), vu des films comme La Controverse de Valladolid et on a beaucoup travaillé sur la traite des noirs, notamment en visitant le pavillon esclavage du musée d’histoire de Nantes.

LSQR : Ce texte, avant de figurer comme livre numérique (édité où vous savez) a eu une première vie sous forme de pièce de théâtre. La transformer a-t-elle été compliquée ?

Oui ! Il a fallu réduire le texte de la pièce, c’était long. Faire les illustrations, ce n’était pas facile de reproduire le même personnage plusieurs fois. Pour l’enregistrement, si on butait sur un mot, il fallait tout recommencer. Pour les signes c’était la même chose. Le story-board était également une étape compliquée, plus d’ailleurs pour imaginer les illustrations qui n’existaient pas encore que pour découper le texte. Bref, 6 mois de travail ! Mais quand on voit le résultat, ça en valait la peine !

LSQR : Je le crois aussi ! Quelle différence faites-vous entre la version théâtrale et la version numérique ?

Le théâtre c’était plus facile car moins long et on avait finalement qu’à apprendre notre texte. Pourtant, beaucoup de choses de la pièce ont été supprimées : le chant de marin, le menuet (une danse baroque), la danse tribale, la scène de l’institut, la scène où Louise est refusée à l’école « normale » par la directrice et qu’elle la dessine… avec une tête de cochon !…

LSQR : Pensez-vous que votre travail aurait été différent si le livre avait été réalisé sur support papier ?

Oui, le texte aurait dû être plus long sur papier car avec l’animation on peut raconter des choses qu’on n’a pas besoin d’écrire. Par exemple : les marins qui transportent des caisses, l’esclave qui a  le mal de mer…

LSQR : Vous avez découvert en classe le résultat de votre ouvrage, qu’en pensez-vous ? Avez-vous des déceptions, ou au contraire êtes-vous agréablement surpris ?

On aurait peut-être dû prolonger l’extrait gratuit un peu plus loin pour donner davantage envie de lire la suite. Ceux d’entre nous qui avaient écrit la pièce de théâtre ont été un peu déçus de devoir la raccourcir autant. Sinon, sur la qualité du résultat, on est vraiment très agréablement surpris, à part 3 rabat-joie dont nous ne citerons pas les noms… (rires)

LSQR : Envoyez-les moi ces rabat-joie que je les prenne entre quatre z’yeux ! (rires) … Aimeriez-vous reproduire une expérience comme celle de Louise ?

Oui !!! Sauf un rabat-joie dont nous… etc. C’était vraiment… cardiologique ! (note de l’enseignant « secrétaire » : ce barbarisme superlatif l’a emporté d’une toute petite voix sur « exceptionnel » « extraordinaire » et « sublime ».) Vous noterez au passage que nous avons perdu 2 rabat-joie en cours de route (rires encore plus rigolards) !

LSQR : Ils ont peut-être eu peur de la souris ?! Qu’est-ce que cette expérience vous a apporté finalement ?

On a appris comment on fait des livres interactifs, comment les animations sont planifiées. On a appris à raconter une histoire et à l’illustrer et puis tout le travail que ça représente pour être édité. On a appris à transformer un type d’écrit en un autre. On est entré dans le détail de l’histoire de l’esclavage, et on a appris des choses sur le passé de Nantes, c’est de l’histoire locale pour nous, Nazairiens. Ça nous a aussi permis de voyager, dans le réel comme par l’esprit !

LSQR : Wouah, alors là respect les enfants (émue) ! même pour le dernier rabat-joie ! Bon… comme vous me tendez une perche avec le livre numérique, j’ai envie de vous demander ce que vous en pensez ! et particulièrement ceux édités par La souris qui raconte ?

On aime les livres numériques car il y a un petit «  plus » : les personnages qui bougent, les voix qu’on entend, la musique…
La moitié d’entre nous préfère pourtant les livres normaux parce que : on peut les emmener partout, on peut imaginer les personnages, c’est moins fastidieux pour y accéder, on peut mettre 1 marque-page.
Pour les histoires de LSQR, on aime bien, mais on préfère les histoires à jouer que les histoires à lire, c’est plus marrant, c’est plus actif !

LSQR : Merci à vous chers enfants ! N’hésitez pas à dire à vos parents (pour la moitié d’entre vous qui préfère les livres numériques), qu’en plus du petit « plus » dont vous parlez, il y a en à un, bien plus grand ! Une nouvelle approche de la lecture qui passe par les écrans. Est-ce que cela ne vaut pas le coup d’essayer de les utiliser pour lire, plutôt que pour jouer ? Ça change non ?

J’invite vos parents à acheter l’histoire (2,70€ dont 2€ reversé à l’UNAPEDA) !


13 | 06
2011

Il se passe de bien drôles de choses rue Sébastien Bottin !

En préambule un peu d’histoire, ça ne peut pas faire de mal !
Sébastien Bottin (1764-1853) fut un administrateur et un statisticien français. Il a donné son nom à l’annuaire du commerce et de l’industrie, un outil indispensable pour disposer du panorama le plus exhaustif possible des intervenants d’un secteur. Ce fut un homme, puis un livre (gros… voire très gros), le papier disparaissant au profit du web, ce sont aujourd’hui des pages jaunes ou blanches (virtuelles, mais tellement Google). Le bottin ne parle pas beaucoup à nos enfants du web 2.0 ! Cela ne va pas aller en s’arrangeant ! Le nom de l’homme à qui on le doit, honoré en son temps d’une rue à son nom, sera délogé le 15 juin au profit de Gaston Gallimard.

La maison Gallimard occupe en effet les locaux où s’installa, en 1929, l’entreprise Didot-Bottin. Ceci expliquerait-il cela ? J’ai du mal à croire que dans quelques décennies la rue soit débaptisée au profit d’un autre acteur, qui lui serait un éditeur numérique encore inconnu et pas forcément Français !

Ce combat, auquel Actualitté m’a demandé d’apporter ma contribution, s’il n’est pas dans la ligne éditoriale de La souris qui raconte, s’inscrit largement dans ses valeurs. Alors que j’essaye d’inculquer à mes jeunes lecteurs, une vision ouverte et objective, basée sur des fondamentaux, honnêteté, respect, partage… et tant d’autres… les grands de ce monde le transforment en une aberration basée sur le pouvoir, l’individualisme, le mépris… et tant d’autres !

François Bon nous dit avec ses mots engagés et partisans (mais toujours justes et tellement factuels), que l’édition française est en danger grave, il a mille fois raison ! A mes yeux cela va encore bien plus loin et l’édition n’en n’est, malheureusement, qu’un des stigmates.

Mes valeurs et mes convictions me poussent à crier haut et fort :
« Enfant, respecte ta parole, ne reprend pas ce que tu as donné, à aucun prix, sinon gare au morse ! »


Alors que La souris qui raconte faisait parler d’elle sur les ondes de France Info, d’autres écoutaient… et certains découvraient.

C’est le cas de Pierre Dauverchain professeur des écoles, spécialisé dans l’accueil des enfants nouvellement arrivés en France. Il passe le plus clair de son temps libre, à animer un très joli site, entièrement dédié aux activités pour enfants de cycle 2. De façon très ludique, l’enfant y découvre des mots qu’il faut associer à une image. Un alphabet en vrac initie l’enfant à la lettre grande ou petite. Des chiffres, par 10 ou par 20, en lettres ou en nombres,  l’aident à mieux identifier notre monnaie. Des dizaines de quizz, memory et autres gourmandises de souris, lui font découvrir un pays qui ne parle pas comme lui.
C’est beau, intelligent, généreux, remarquablement professionnel ! Allez-y, courrez découvrir Pom’doc un univers ultra complet pour tous les enfants d’ici ou d’ailleurs !

Et puis, comme il lui reste un peu de temps après tout ça, Pierre écrit et illustre des livres didactiques, où l’enfant, après avoir découvert et lu l’histoire, peut mieux en comprendre le sens en répondant aux questions qui lui sont posées.

Merci Monsieur le professeur des écoles pour tous ces enfants que vous aidez. Une telle affinité entre Pom’doc et La souris qui raconte ne pouvait pas rester secrète !