… plus simplement appelés REDDITION !
Juin se termine. Il n’a pas brillé, il a même été plutôt triste et franchement pluvieux ! Mais comme je ne suis pas miss météo et qu’en plus on est déjà le 23, on s’en fout !

En tant que directrice de La Souris Qui Raconte, maison d’édition numérique jeunesse (ça c’est pour ceux qui ne suivent vraiment, mais alors vraiment pas !), tous les ans, à peu près à la même époque (ce n’est que la deuxième fois en fait), je fais les comptes pour mes chers auteurs illustrateurs ! Après 2012, calculé sur 19 mois (novembre 2010 à mai 2012), 2013 (12 mois, en toute simplicité) ! Et si j’en parle ici, c’est parce que je suis fière, au nom de toute l’équipe !
Le pourcentage d’augmentation des Droits d’Auteurs de 2013 par rapport à 2012 atteint un record que je ne réaliserai probablement jamais plus ! A votre avis ? Allez… qui me donne le bon chiffre ?

— « 2 fois plus ? »

— « Tssst, tssst, tssst… fière je vous dis, tellement que je le dis au monde entier !

— « 4 fois plus ? »

— « Nan, nan, nan… selon les titres, on est entre 600% et 850% » ! Il faut dire qu’on est parti de très bas. Je ne doute pas que toutes et tous aient probablement regardé à deux fois le chèque adressé l’année dernière, et je les remercie ici de n’en avoir rien laissé paraître !

HAUSSE

A l’instar des impôts, les Droits d’Auteurs sont un peu le reflet de la situation d’une maison d’édition. Plus tu payes et plus tu gagnes !
On n’en est pas encore à se demander si on ira s’installer en Suisse ou en Belgique, mais je voulais partager ce petit moment jubilatoire avec vous.

Maintenant, reste plus qu’à s’organiser pour que les prochaines années ne soient pas un casse tête pour les règlements !

 


08 | 06
2013

Couverture Une drôle de voisine « Une drôle de voisine » est le 27e titre de La Souris Qui Raconte !

Sa sortie, le 31 mai, était coincée entre la fameuse fête des voisins (le 30 mai) et la date anniversaire (le 1er juin) des 3 ans de La Souris Qui Raconte. Je trouve la date juste parfaite !  Et c’est un pur hasard. Je n’avais pas anticipé la fête des voisins et c’est à l’occasion d’un petit concours sur Face Book qu’une maman m’en a fait part. Quant à l’anniversaire de LSQR, c’est un joli cadeau que vous lui avez fait l’une et l’autre !

Voisins, voisines et demi ? Qui sont-ils ?

drole de voisine 2
Vous voyez le chien ? Mais où est la poule ?

Sandrine Mes deux plus proches voisines sont des personnes âgées et quand je suis arrivée dans mon village, j’ai tout de suite eu la cote parce qu’une de mes voisines m’avait vue à la télé, à l’époque où je présentais la météo sur France 3 Bourgogne Franche Comté. Elle m’a donc présentée à tous ses potes du Club du 3e âge.

Cécile J’ai la chance de vivre au calme et je m’entends assez bien avec mes voisins directs, ce sont des personnes tout à fait charmantes aux horizons variés ; famille avec jeunes enfants, couple de retraités, dentistes. Chez l’une de mes voisines qui élève des poules je vais parfois chercher des œufs, les enfants aiment beaucoup ça.

J’ai envie de cancaner les filles ! C’est ce qu’on fait entre voisins non ? Quelle histoire croquignolette auriez-vous à raconter l’une et l’autre ?

Sandrine Ce n’est pas vraiment une anecdote, mais plutôt un souvenir. Quand j’étais petite, j’habitais dans un immeuble et j’ai passé des heures et des heures chez les voisins du dessous, qui avaient trois filles. Moi qui étais fille unique, je trouvais chez eux une famille pleine de vie, de bruits, de rires, de disputes… qui m’enchantait !

Cécile Autrefois je vivais en appartement, les murs étaient si fins qu’on entendait la voisine du dessous faire pipi. Une autre fois j’ai failli mourir… tuée par mon furet qui avait mordu et perforé le tuyau du gaz, je me suis aperçue de la fuite une allumette à la main… Encore une autre fois, (toujours dans ce même appartement de tous les dangers mais dont je garde néanmoins un très bon souvenir), j’ai entendu la police débarquer un beau matin et interpeller le voisin pour un quelconque trafic. Sans le savoir je dormais au pied d’un gros butin d’argent qu’il avait caché dans le mur attenant à ma chambre, on peut dire que j’avais un drôle de voisin !

Dommage que vous n’ayez pas été plus proche de ce voisin là, il aurait pu vous confier son pactole ! Plus sérieusement Sandrine, j’ai envie de vous demander comment est née cette histoire ! L’inspiration de l’auteur questionne souvent le lecteur. Pour ma part, je suis toujours curieuse de connaître la genèse  d’un livre. D’où avez-vous sorti Clémence et Célestin ? Et cette voisine, qui aurait très bien pu être sorcière ou foldingue ?

Je ne sais pas d’où vient l’histoire de Clémence et Célestin… Mais en y réfléchissant, peut-être de ma super voisine Colette, 80 ans et des poussières, qui roule en Twingo, qui a la moitié du village dans sa cuisine à l’heure du café, qui court d’invitation en invitation, qui raccompagne les autres mamies les jours de neige, en en prenant une sous chaque bras, et qui m’a dit un jour cette phrase qui m’a marquée : « La peur n’évite pas le danger ! »

Colette n’a peur de rien, ni apparemment de personne. Colette vit à cent à l’heure et j’aimerais tant, à 80 ans, lui ressembler.

C’est donc sûrement grâce à elle et à sa petite phrase que j’ai eu envie de raconter une histoire qui montre que la peur de ce (de ceux) qu’on ne connaît pas ne sert à rien.

Cécile, j’avais particulièrement aimé la carte de vœux 2013 que vous aviez illustrée pour La mare aux mots. J’avais aimé son univers en bichromie, son tracé au crayon, sa poésie, et j’ai eu envie de retrouver tout ça pour « Une drôle de voisine » ! Il y avait déjà un chien sur cette carte. Vous lui aviez donné un rôle malicieux. « Passeur de boules de Noël » . Pourquoi avoir repris le chien au casting alors que Sandrine ne parle pas particulièrement d’animaux dans son récit ?

voeux_la-mare-aux-mots

Ah ça, c’est LE truc que j’aime, avoir une double lecture du texte, raconter une histoire dans l’histoire, que ce soit avec les personnages principaux, (parfois en illustrant l’inverse de ce que dit le texte on donne plus d’impact par exemple) soit, et c’est plus facile, en créant un personnage secondaire, à l’instar du personnage de la souris dans les bandes dessinées de Gai-Luron. Dans le cas présent, la présence du chien était aussi intéressante pour donner du rythme à l’animation.

En effet, il en donne, et il joue pleinement son rôle. Pouvez-vous nous dire comment vous avez vécu cette expérience numérique ? Et vos enfants, qui, s’ils vous voient dessiner, n’avaient encore jamais vu vos images s’animer, comment ont-ils réagi ?

Je dois dire que j’ai réagi au moins de la même façon que mes enfants lorsque j’ai découvert les images animées. J’étais émerveillée ! Je suis retombée en enfance, nous avons rejoué sans cesse les épisodes ! J’avais un peu d’appréhension au début du projet par rapport à la préparation de l’animation justement, j’avais peur du résultat, mais le remarquable travail d’Ivan donne une toute autre dimension aux illustrations, sans oublier la voix de la conteuse !

Quels projets avez-vous dans les tuyaux ? Ecriture à plusieurs mains ? Numérique ? Et quelles envies aussi ?

Sandrine Je vais reprendre l’écriture à plusieurs mains cet été (chouette !), avec mes complices Anne-Gaëlle Balpe et Séverine Vidal. Nous allons écrire le tome 2 d’une nouvelle série de romans pour les 9 ans et plus, « La tribu », qui sortira à l’automne aux éditions Frimousse.

Pour ce qui est des projets solo, j’ai plusieurs romans en cours… mais je ne sais toujours pas lequel sera bouclé le premier ! Enfin côté envies, j’aimerais beaucoup tester l’écriture d’un roman graphique ou d’une BD.

Cécile En ce moment j’illustre une série de contes musicaux à paraître aux éditions Henry Lemoine, ensuite une série d’albums. Et toujours des envies musicales, les choses se mettent en place doucement de ce côté-là.

Merci à toutes les deux pour cette très jolie voisine… Euh histoire !


Que de chemin parcouru depuis 2010… Aujourd’hui 1er juin 2013 La Souris Qui Raconte a trois ans ! Serpentins et confettis !

Aventure : événement fortuit, de caractère singulier ou surprenant qui concerne une ou plusieurs personnes (définition Larousse).

Lorsque je me suis lancée dans celle de La Souris Qui Raconte, je n’avais pas vraiment idée de là où je mettais les pieds. C’est entourée des auteurs et illustrateurs formidables que j’en ai écrit le récit, demandant à chacun d’eux, de jouer sa propre partition. Et ils l’ont jouée avec talent ; textes, images, voix, animations… Dans une belle harmonie ! Merci à eux tous, sans qui LSQR n’aurait pu se réaliser !

Mais l’accomplissement est laborieux, fait de grands moments de solitude et d’incroyables autres moments d’exaltation… Les plus importants ! Ce sont évidemment ceux-là que je veux garder en mémoire. Les rencontres humaines avec tous les contributeurs LSQR bien sûr, mais aussi les enfants, les parents, les collectivités qui adhèrent et soutiennent le concept. Les prix, les passages télé, les articles de presse… cautions rassurantes qui font paraître moins abrupt le chemin qui reste à parcourir.

Hier a été mis en ligne le 27e titre de la maison. 27 livres numériques, 7 adaptations sous forme d’applications, 3 livres au format e-pub ! Evidemment c’est bien… mais au fond, je sais aussi que c’est trop peu !

En attendant de pouvoir faire plus, souhaitons un bel anniversaire à La Souris Qui Raconte. Souhaitons-lui de continuer sa route avec entrain ! Souhaitons-lui de rencontrer encore plus d’enfants lecteurs, encore plus de parents et de collectivités surpris par ses créations ! Souhaitons-lui de relever les nombreux défis qu’elle s’est fixés pour continuer à faire parler d’elle !
Parce qu’elle aime ça, vous épater !

27 titres avec « Il suffit parfois d’un cygne » et « Une drôle de voisine » récemment parus