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Chouette titre pour un livre non !? Bien qu’il s’agisse en fait du salon d’Albert. Il a fermé ses portes hier et a été riche en rencontres et découvertes. Je vous en avais un peu parlé la semaine dernière. La Souris Qui Raconte s’émerveille au pays du coquelicot !

Vendredi 18 octobre, journée pro ! Organisée par l’ABF Picardie, cette journée fut l’occasion pour nous (mon comparse, ingé son et mari, faisant partie de l’expédition) de rencontrer, au-delà de tout le staff des bibliothèques du Pays du Coquelicot, que je remercie chaleureusement pour leur accueil, Fabien  Vehlmann, scénariste de BD et cofondateur de la revue numérique Professeur Cyclope ! Quel talent ce garçon ! D’ailleurs « talent » fut sans doute le maître mot de ces trois journées. En concentré s’il vous plaît !

Professeur Cyclope, Fabien ne se contente pas de vous en parler, il le VIT ! Au cours des deux interventions qui nous ont réunies, la première vendredi et la seconde samedi avec la journaliste Alexandra Oury, j’ai apprécié l’homme et le créateur d’entreprise. Et le moins que je puisse faire, pour vous qui me lisez, et avez aussi vos propres lacunes (je ne connaissais pas ce magazine la semaine dernière), c’est de vous inviter à découvrir cette revue mensuelle de bandes dessinées et fictions numériques. Fabien Vehlmann est auteur de scénario de bandes dessinées comme « Seuls » édité chez Dupuis (saga de 8 tomes déjà) ou encore « Les aventures de Spirou » (n° 51-52-53 siou plé) toujours chez Dupuis. La création de cette revue est née du constat de l’émergence irréversible du numérique associé aux comportements attentistes de certains éditeurs face au phénomène ! Vendredi, entre 14H et 16H30, chacun de nous avons donc  présenté nos sociétés, qui ont à l’évidence beaucoup de points communs ! La création ex nihilo d’un projet 100% numérique en étant la clé de voute ! Professeur Cyclope regroupe des scénaristes et illustrateurs de renom qui, au-delà de relever le défi numérique, innovent dans leur façon de s’exprimer !

La bande dessinée entre dans une nouvelle ère : sur les tablettes, elle devient tactile, sensible. Un terrain de jeu inédit pour des auteurs en recherche de nouveaux modes d’expression…
Nous – Gwen de Bonneval, Brüno, Cyril Pedrosa, Hervé Tanquerelle, Fabien Vehlmann – avons souhaité « jouer collectif », et partager ce terrain de jeu, en lançant avec Arte, un mensuel de bandes dessinées et de fictions numériques.
Donner naissance à un magazine, c’est créer des rendez-vous et de la complicité entre les auteurs et les lecteurs, les auteurs entre eux… et avec l’avènement du numérique, tisser du lien sur la toile entre les lecteurs eux-mêmes.
Professeur Cyclope a l’ambition d’être ce que certains magazines de BD furent à la presse à la « belle époque » : une alternative excitante, cohérente, en phase avec son temps.
Aujourd’hui la BD s’invite et s’invente sur vos écrans !

Je ne peux que vous inviter à découvrir cette initiative remarquable à bien des égards, en feuilletant les extraits accessibles en ligne. Fabien sera aussi à Montreuil, où j’espère bien le retrouver pour échanger encore avec le bonhomme… bavard, mais tellement passionnant !

Presentation LSQR salon d'Albert

En préambule, je vous parlais de rencontres et de talents… C’est en effet formidable de constater comment ces salons à taille humaine, a contrario des blockbusters comme Montreuil ou Angoulême, sont propices à l’échange et à la découverte. Le deuxième point marquant de ces journées donc, au-delà je le redis, du formidable travail d’organisation fait par toute l’équipe de la bibliothèque et du théâtre du Jeu de Paume où se tenait le salon, a été la découverte d’une autre bande dessinée. Je ne suis pas fan de ce mode littéraire. Est-ce que c’est parce que je suis une fille ? Est-ce que c’est parce que ce genre là n’était pas culturel dans ma famille ? Est-ce que c’est parce que je n’ai jamais lu (aussi peu que j’ai essayé) d’albums qui fassent tilt… toujours est-il que la BD, ce n’est pas ma tasse de thé ! Pourtant, j’en ai découvert une. Pas « Seuls » (honte à moi), trop impressionnée par l’auteur, mais une BD au trois quarts Picarde (qui du coup a fait le buzz dans la région), écrite par Régis Hautière, illustrée par Hardoc et mis en couleur par David François (et Hardoc), deux petits gars du cru, « La guerre des Lulus » édité chez Casterman !

Lucas, Lucien, Luigi et Ludwig sont quatre des pensionnaires de l’orphelinat de l’abbaye de Valencourt en Picardie. Tout le monde les surnomme les Lulus. En cet été 1914, lorsque l’instituteur est appelé comme tant d’autres sous les drapeaux, personne n’imagine que c’est pour très longtemps. Et les Lulus ne se figurent évidemment pas une seconde que la guerre va déferler sur le monde finalement rassurant qu’ils connaissent. Bientôt, le fracas de l’artillerie résonne dans le ciel d’été. Il faut partir, vite. Mais lorsque la troupe évacue l’abbaye manu militari, les Lulus, qui ont une fois de plus fait le mur, manquent à l’appel. Sans l’avoir voulu, ils se retrouvent soudain à l’arrière des lignes allemandes.

Une BD épatante ! Un texte drôle aux illustrations de dingue réalisées par Hardoc… juste à tomber ! Et le fait que l’artiste soit de la ville d’Albert, donnait à la séance de dédicace un côté « groupie de rock star » assez surréaliste ! J’en étais (j’ai offert l’album à mon chéri car je vous rappelle que je ne suis pas fan du genre…) et c’était trop bon de voir le gars faire face à son succès avec l’air débonnaire enjoué de celui qui savoure son art ! A noter aussi, l’excellente exposition autour de la BD, avec présentation des planches originales et du travail de recherche, au syndicat d’initiative d’Albert.

Les Lulus salon d'Albert

En conclusion, je ne sais pas si La Souris Qui Raconte a beaucoup gagné en visibilité ! Une fois encore s’est posé la question de la confrontation papier Vs numérique, avec comme points d’achoppement la vente immédiate et la dédicace, pour n’en citer que deux. Mais le plaisir de nouvelles rencontres et de nouvelles découvertes est sans aucun doute d’un grand enrichissement personnel ! Alors je me la joue perso, et je biche en solo !

 

 


15 | 10
2013

Vendredi 18 octobre et samedi-dimanche, La Souris Qui Raconte va se poser dans la Somme, le Pays du Coquelicot, à Albert précisément !

Albert2013

Le thème, « Tablettes et liseuses pour quoi faire ? » ! Vaste question lorsque l’on est bibliothécaire. Personnellement  j’aurais posé la question autrement : « Tablettes et liseuses comment faire ? » me semble plus approprié ! Un petit tour vers l’article du 23 septembre dernier vous donnera une idée de l’enjeu ! La table ronde à laquelle je suis conviée est organisée par l’ABF (Association des Bibliothécaires de France) en partenariat avec le salon du livre d’Albert.

Cette table ronde sera l’occasion de faire connaître des offres et des contenus numériques adaptés aux bibliothèques et disponibles pour liseuses et tablettes.

Je me sens donc à ma place 😉

Quant au salon d’Albert, dont c’est la deuxième édition, il se tiendra au Théâtre du Jeu de Paume également, les samedi 19 et dimanche 20.

Le salon du livre d’Albert se déclinera désormais à l’échelle intercommunale. La communauté de communes affirme ainsi sa volonté de développer sa politique de lecture sur le territoire, en œuvrant à la promotion du livre, objet privilégié d’accès à la connaissance, à la compréhension du monde, et éternelle source de plaisir et d’épanouissement.

Cette seconde édition, portée par le réseau des bibliothèques, renouvelle la précédente en l’intensifiant. (…) Afin de donner l’envie à chacun de découvrir et de partager, diversité et qualité sont au rendez-vous (…)

Une programmation foisonnante et entièrement gratuite, qui s’adresse à un très large public, dont particulièrement les jeunes par des actions volontaristes pour prévenir l’illettrisme et faire découvrir le plaisir de lire. (…)

J’aurai également l’honneur d’y présenter La Souris Qui Raconte autour du thème : Quelles créations littéraires à l’heure du numérique ?

Merci aux organisateurs pour cette invitation doublée, dont je ne manquerai pas de vous reparler.
Vous en êtes ?


En attendant les lauréatsÇa se passait à 15H au Cube où je me suis rendue sans trop y croire, parce que rien ne me laissait croire (justement) ! En présence de Georges Sanerot, président du directoire de Bayard Presse et de Odile Amblard, rédactrice en chef d’Enfant Magazine, les 12 lauréats, se sont vus récompenser par le jury composé de Isabelle Cantarero (monBlogdeMaman), Olivier Gérard (PédagoJeux), Elsa Grangier (Les Maternelles), Yann Leroux, Aymeric Renou (Le Parisien), Jean Zeid (France Info) et enfin Cécile Dard spécialiste des questions numériques pour Bayard Presse.

Parmi une sélection finale de 60 produits numériques dûment testés, les prix dans les 4 sélections ont été attribués à :

Catégorie Applications :
1er prix : L’atlas du monde Barefoot de Flammarion Jeunesse
2e prix : Rayman Jungle Run d’Ubisoft
3e prix : 10 doigts de Marbotic

Catégorie Jeux vidéo :
1er prix : Animal Crossig New Leaf de Nintendo
2e prix : New super Mario Bros.U de Nintendo
3e prix : Just Dance 4 d’Ubisoft

BadgeEM_ElueMeilleureEbookHDCatégorie E-Books :
1er prix : Les histoires de lapin d’Europa-Apps
2e prix : L’Ogresse de La Souris Qui Raconte (Merci Karine de l’Apprimerie pour la photo)
3e prix : Voyage au centre de la terre de l’Apprimerie

Catégorie sites internet :
1er prix : Potati de The great Factory
2e prix : Bayam de Bayard Jeunesse
3e prix : Le monde de Victor de Le Stratagème du Caméléon

Prix spécial attribué par les enfants et Le Cube : Studio Animé des 3elles Interactive

Quelques images de la cérémonie, pour vous montrer à quel point nous y étions !

Merci Karine de l'Apprimerie pour la photo

Prix spécial attribué par les enfants et Le Cube

 


Alors que je suis toujours à l’heure de Shanghai, et les yeux encore pleins des paradoxes d’une ville lumière un brin ostentatoire,  je ne résiste pas à partager avec vous mes impressions. Quel rapport avec La Souris Qui Raconte vous demandez-vous ? Sur le front de la nourriture, rien. Mais sur celui du numérique, et de la lecture, tout !

La Chine : 1,351 milliard d’habitants et, au vu de ce que j’ai pu constater en traversant le pays d’est en ouest, de la municipalité de Shanghai à la province du Yunnan,  presque autant d’appareils mobiles (portables et tablettes confondus). C’est simple, le téléphone n’est qu’une prolongation high tech de la main de tous les chinois de Chine ! Le chinois vit, dort, mange, voyage, connecté 24/24. La tablette sert d’appareil photo dans la rue, ou d’écran video dans le bus ! Jusque sur les marchés !
Pourtant, si j’ai vu tous les modèles possibles et imaginables de « devices » en tous genres, je n’ai croisé qu’une seule librairie digne de ce nom, située dans la concession française de Shanghai. Et durant les quelques 40 heures de transport, avion, train, bus (grand et petit), même pas une dizaine de lecteurs de livres !

En Chine, lecture et numérique ne s’accordent à aucun temps futur.

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Lijiang, pendant la fête nationale (国庆节)
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Tourisme de masse pendant 7 jours
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Le Yunnan est une destination très prisée
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Dans le bus 76 à Shanghai
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Marché aux légumes