Dans le petit monde de la création numérique jeunesse, les publications originales ne sont pas si nombreuses ! Quelles couleurs ! de Régis Lejonc ne devrait donc pas passer inaperçue !

cover_Quelles-couleursC’est à l’occasion de la journée professionnelle organisée par le CRAK en septembre dernier que les premières images nous ont été dévoilées par Axelle Desaint, chef de projet chez Tralalère. Edité en papier en 2009 aux éditions Thierry Magnier, Quelles couleurs ! est un livre en format ePub3, enrichi de délicieuses fonctions et lisible sur iOS et Android. Un ebook nominé pour les pépites de la création numérique du Salon du Livre et de la Presse Jeunesse de Montreuil cru 2014, et qui mériterait bien de se retrouver en haut du podium.

Quelles couleurs ! est annoncé comme un ebook de 14 pages. Chaque page correspond à une couleur. Blanc. Jaune. Orange. Rose. Rouge. Brun. Ocre. Vert. Bleu. Violet. Gris. Noir. Lorsque vous accédez à la couleur, l’écran est divisé en cases (7-10 ou 13). Dans chacune des cases s’inscrit une image (photo ou illustration) sur le thème de la couleur. Les cases s’activent sous vos doigts, à droite, à gauche, en haut, en bas. En double-tapant dessus, elles s’agrandissent au format de l’écran, et là encore vous pouvez accéder aux autres images par la droite, la gauche, le haut ou la bas. Si le livre compte bien 14 pages, l’ebook comptabilise bien plus de 14 écrans. Je ne me suis pas lancée dans le calcul car, là où vous aviez 7 cases à l’écran, en double tapant sur une case pour l’agrandir, vous découvrez d’autres images qui ne figuraient pas dans la sélection initiale.
Une case est récurrente à toutes les couleurs, celle de la palette de la couleur qui vous apprend toute les subtilités chromatiques d’un ocre ou d’un rose. Exemple, pour le vert, vous découvrirez le vert kaki, vert bouteille, vert Véronèse, pomme ou anis (40 verts différents) ; pour le bleu 36 échantillons dont le céruléen, le Roy ou le turquoise ; pour le noir, 12 propositions ; même le blanc a sa palette dont le bien nommé blanc « ventre de biche » ! Vous l’aurez compris, l’idée est d’amener le lecteur à jouer avec toutes ces couleurs. Un petit cadeau en bas de l’écran, signe d’une « surprise ! », vous invite alors à écouter le nom des couleurs de la palette !

Les couleurs

Une fois que vous aurez exploré et écouté, vous essayerez peut-être d’attribuer une couleur précise de la gamme aux images que vos doigts font glisser. Pour le citron, c’est facile, il apparaît dans la palette, mais pour la boîte aux lettres du facteur, à quel jaune peut-on l’attribuer ? Peut-être vous régalerez-vous simplement de la grande qualité iconographique avec des images de tous les styles et de toutes les époques dont certaines sont malicieuses Les plantes vertes sont vertes à part la plante des pieds ou encore Attention ne pas confondre le radis villes et le radis champs. Pour vos enfants, des activités ludiques à chaque apparition du cadeau qui dit « surprise ! ». Le « glorb » vert à ne pas confondre avec le « glurb » tout aussi vert. Il ne manquera pas de chercher la bonne carotte à donner au lapin ou encore de construire un robot bringuebalant dont les onomatopées audio risquent de le faire mourir de rire !

Ocre

Bref… un imagier ingénieux et drôle, haut en couleurs et en découvertes. Prenez votre temps, il le mérite ! Ne passez pas à côté de la planche des insectes noirs ou du jeu des sept erreurs ocre. A l’instar des livres de La Souris Qui Raconte, aucune indication n’est donnée sur ce qu’il faut faire. Soyez curieux, aidez vos enfants à l’être s’il ne comprenaient pas tout de suite. La gourmandise fera le reste !
J’ai un tout petit regret, ou plutôt une énorme interrogation ! D’où viennent les innombrables images de cet ouvrage aux styles et époques si différentes ? Aucune mention n’est portée dans les crédits, sont-elles toutes les œuvres de Régis Lejonc ? Un lecteur aurait-il la réponse ? Dans tous les cas, chapeau à l’artiste (ou aux artistes), et à l’équipe de Tralalère !

Rouge


A vos marques, prêts, volez !

Aujourd’hui vendredi et jusqu’à dimanche minuit, La Souris Qui Raconte met en jeu trois codes d’une application, à gagner ici même, en commentaire de Souris. Il s’agit de la petite dernière : « Le Livre Papillon » !
Ce qu’en dit Déclickids

C’est une très belle histoire, pleine de poésie, qui nous parle du pouvoir un peu magique des mots, ceux qu’on écrit avec un cœur d’enfant.

Comme d’habitude, 3 questions dont vous trouverez les réponses sur l’extrait gratuit sur iTunes Store pour iPad donc ! (Pourtant l’application existe aussi pour Android, ici, mais malheureusement je ne peux pas vous faire gagner de code Android, cela n’existe pas !)

Un tirage au sort aura lieu lundi matin et déterminera les 3 gagnants. Plus vous partagez sur Facebook et Twitter, plus vous augmentez vos chances, dès lors que les trois réponses sont justes bien sûr !

Le livre PapillonQuestion n°1 : Quel est le petit animal de compagnie de Paolo ?

Question n°2 : Quelle inscription figure dans le dos du T-shirt de Paolo ?

Question n°3 : Quel est le nombre de voiliers posés sur les étagères de la chambre de Paolo ?

Bonne chance à toutes et tous !

 


C’est la question que je me suis posée ce matin, alors que j’arrivais très en retard à l’invitation qui m’avait été envoyée par le SNE la semaine dernière.

Commençons par le début. Connaissez-vous Les petits champions de la lecture ? L’idée majeure des créateurs, Antoine Gallimard, Président de l’Association et Vincent Montagne, Président du Syndicat National de l’Edition, est je cite :

(…) proposer aux enfants et à leurs enseignants une aventure fondée sur le plaisir, sur une expérience ludique et accessible, puisqu’elle n’oblige pas à mémoriser le texte, fondée sur le libre choix et le partage. Une expérience qui engage la sensibilité de l’enfant, qui révèle des qualités spécifiques et développe sa confiance en lui.

De ce passage, extrait de l’édito figurant sur le document remis ce matin, je retiens deux mots PLAISIR et PARTAGE ! Deux mots auxquels La Souris Qui Raconte, toute numérique qu’elle est, accorde la plus grande importance. Des histoires plaisir à lire autrement, la ligne d’accroche de LSQR en témoigne ! Et puis partage, comme une évidence, parce que la lecture c’est d’abord cela, le partage d’un texte par son auteur à ses lecteurs ou le partage d’un texte par le lecteur à son auditoire !

En quelques lignes je vais vous synthétiser cette formidable initiative dont c’est la troisième édition. Les inscriptions sont ouvertes aux classes de CM2 (enseignants et médiateurs du livre) sur le site jusqu’au 5 janvier 2015. Le déroulement du concours, qui se joue sur toute l’année scolaire, se fait en 5 étapes détaillées sur le site avec leurs inscriptions successives. La finale aura lieu une fois encore à la Comédie Française, le 24 juin 2015. Les parrains de l’évènement sont Guillaume Gallienne (pas moins !) et un auteur Timothée de Fombelle, pour l’édition 2015. En 2014, c’était Daniel Pennac, qui parlait avec beaucoup d’émotion de ces rencontres émouvantes de l’auteur et de son lecteur.

Voilà donc, ce matin je me suis plue à écouter Thimothée parler avec passion de son rapport aux enfants lecteurs, notamment de la petite Safa, qui avait choisi de lire un de ses livres en 2012.
Je n’ai pas très bien compris comment je me suis retrouvée là, dans ce petit comité, assise non loin de Christine de Mézières, déléguée générale du Syndicat National de l’Edition. Mais j’ai été heureuse d’en être, seule représentante de l’édition numérique jeunesse !

N’hésitez pas à partager ce grand jeu de lecture à haute voix pour tous les enfants de CM2, à en parler dans les écoles de vos enfants, dans les bibliothèques de votre villes, dans vos librairies.
Un enfant qui lit à haute voix, en y mettant tout son cœur, c’est un moment de grand bonheur !

 

 


Mon coup de cœur numérique, lu sur ma liseuse, est un petit roman sans illustration mais avec plein d’images en forme d’étoiles !

Roxane Marie Galliez est une auteure reconnue en littérature jeunesse. Publiée chez des éditeurs comme Auzou, Tournez la page ou La Martinière Jeunesse, elle a depuis 2009 une petite dizaine d’albums illustrés à son actif. Je n’en ai lu aucun, pour cause d’enfants adultes, et comme je ne suis pas encore grand-mère… !
De vous à moi, Madame, La Souris Qui Raconte serait fière de vous compter parmi ses auteurs.

Je suis heureuse d’avoir découvert « Le pêcheur d’étoiles », en cherchant à nourrir ma liseuse fraichement acquise, et un peu désespérée de ne pas lui trouver du bon contenu à un prix abordable ! Eh bien ce livre-là a répondu à mes deux souhaits.
Couverture_Pecheur_Format« Le pêcheur d’étoiles » est un roman court, dépourvu d’illustrations mais où chaque page vous invite au voyage. Roxane Marie Galliez installe son lecteur sur les rives de la Phénicie ou Barbar attend l’aube en se demandant si l’univers a besoin de lui. Barbar s’interroge. Est-il heureux finalement ? Il nous apprend qu’il ne manque de rien, mais que sa vie est sans saveur et qu’il ressent un vide immense. Et s’il partait ? Et le premier chapitre se termine ainsi :

Assis sur les rives d’or de la Phénicie, Barbar attend l’aube et décide de partir chercher le bonheur et de repeindre le ciel au fond de lui.
Après tout, il n’est peut-être pas si loin, peut-être pas si difficile à atteindre.

Dans sa quête, Barbar va croiser des personnages qui l’aideront, chacun à son niveau, à répondre aux questions qu’il se pose, à savoir où est sa place.
Son frère de lait d’abord, Petrus, montagnard et sédentaire. Le Chef d’orchestre ensuite. Il règle la symphonie de l’Univers pour que chacun s’entende et ne prenne pas la place de l’autre. Le Fauconnier encore, il voit haut, il voit loin. Puis il rencontre Baal, le potier. Prieur qui chaque semaine lui achète un pot différent. Malgré le temps et les années, le cœur de Barbar ne sourit toujours pas. C’est alors qu’il croise la route du pêcheur d’étoiles. Il les pêche pour les remettre dans le ciel. Mais pour cela il doit être aidé de la Gardienne…

Je ne vous en dirai pas plus et vous invite vivement à découvrir par vous même cette merveilleuse Gardienne. Qui est-elle ? Que garde-t-elle ? Barbar se trouvera-t-il enfin ?

Merci Madame Galliez pour votre si joli texte intemporel. Un conte initiatique riche et bouleversant. Une étoile comme une perle ! Un voyage que chacun de nous accomplit à son rythme. Il faut du courage et de la détermination, pour l’entreprendre. Certains se trouvent, d’autres jamais. Parce qu’ils abandonnent en route, ou parce qu’ils passent à coté du temps, du bon moment, de leur vie finalement !

 


Le web a cela de remarquable, notamment dans les flux RSS ou abonnements divers, de vous révéler des informations tout à fait pertinentes, relatives à votre activité !

Celle sur laquelle je suis tombée vendredi (par le biais d’un article « Comment le conseil national du numérique veut changer l’école ») mérite d’être partagée avec vous et c’est ce que je vais faire sans autre forme de procès. Il s’agit du Rapport du CCNum Jules Ferry 3.0. Plus de 100 pages pour aboutir aux quarante recommandations pour bâtir une école créative et juste dans un monde numérique ! Libre à vous de le lire entièrement, ou de vous contenter de sa synthèse (encore raccourcie), que je vous livre ici !

©School Wireless Network
©School Wireless Network

Dans le sillage de ses travaux sur l’Inclusion numérique, le Conseil national du numérique a constitué fin 2013 un groupe de travail dédié à l’éducation dans une société numérique, (…). Ce rapport est le fruit de longs mois de travail (…). De ces efforts d’observation et de compréhension, il reste deux constats essentiels.
Non, l’Education nationale n’est pas le lieu de tous les conservatismes. (…).
Et pourtant, le système scolaire ne va pas bien. Fondé sur l’égalité, il produit plus d’inégalités scolaires que la plupart des pays de l’OCDE. Valorisant la réussite, il abandonne 20% des élèves à l’échec. (…) Et si le numérique ne constitue pas la réponse à tous les maux, comment peut-il contribuer à réduire les inégalités scolaires ? Peut-il améliorer la qualité des cours et des apprentissages, tout en rendant la vie scolaire plus agréable ?
Quand on dit « numérique », la plupart des gens voient un ordinateur. Il faut aussi y voir un changement dans les savoirs, l’avènement d’une société de la question plutôt que de la réponse. Avec une école qui propose une organisation plus horizontale, plus coopérative, plus solidaire, plus créative.
Avec ce rapport, l’ambition du Conseil est de décrire cette vision de l’école d’un monde numérique en devenir, affrontant l’épreuve d’une société en pleine mutation, et de proposer les « chemins praticables » pour y parvenir. Les recommandations qu’il porte ont été pensées comme des pistes d’actions de court et de moyen termes pour redonner du sens à l’Ecole dans la transition numérique.
Nos propositions pour bâtir ensemble l’école juste et créative du 21e siècle s’articulent autour de deux grands axes. Ce qu’il faut enseigner et comment : informatique, littératie, humanités numériques.
Comment redessiner le tissu éducatif : école en réseau, nouvelles industries de la formation, recherche, startups, etc.

1. Enseigner l’informatique (…)

2. Installer à l’école la littératie de l’âge numérique (…)

3. Créer un nouveau bac généraliste, le bac HN Humanités numériques (…)

4. Concevoir l’école en réseau dans son territoire (…)

5. Lancer un vaste plan de recherche pour comprendre les mutations du savoir et éclairer les politiques publiques (…)

6. Mettre en place un cadre de confiance pour l’innovation (…)

7. Profiter du dynamisme des startups françaises pour relancer notre soft power (…)

8. Ecouter les professeurs pour construire ensemble l’école de la société numérique (…)

Notre éducation, notre école, sont embarquées dans la transition numérique. Ce chantier, vaste et complexe, il nous incombe de le conduire collectivement. C’est pourquoi ce rapport est remis à tous ceux qui souhaitent « bâtir l’école créative et juste dans un monde numérique ».

Parents ou enseignants, si vous souhaitez rebondir et me donner votre point de vue sur ce rapport, vous êtes les bienvenus !
J’ai mon idée sur ces questions. Avoir les vôtres enrichirait certainement le débat !