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2015
13 novembre 2015
Source Livres Hebdo

C’est sûr que ce billet aurait été rédigé sur un tout autre ton s’il avait été écrit avant vendredi soir. Seulement voilà, après l’horreur, les pleurs et l’incompréhension « Au nom de quoi ? » , il nous faut tous rebondir !

Un pays mis KO qui doit se relever malgré la violence du coup porté. En parler pour mieux continuer, expliquer aux plus jeunes – pas facile -, se projeter dans l’avenir pour entretenir le souvenir des disparus. Ne vivent-ils pas dans la mémoire des vivants ?
J’ai beaucoup pleuré, et aujourd’hui encore la boule dans la gorge est dure à avaler, mais je m’étais promis ce post sur Montreuil, dont l’échéance approche et qui revêtira certainement un bleu, blanc, rouge filigrané à l’image des nombreux profils Facebook. Alice sera en deuil.

SLPJ_2015

Pour de vrai, pour de faux – Réel et fiction dans la littérature de jeunesse, tel est le thème de cette 31e édition du Salon du Livre et de la Presse Jeunesse. Un thème qui aujourd’hui résonne étrangement. On aurait aimé que ce sinistre événement ne soit pas vrai. Un jeu, comme il en existe tant, où le vainqueur est celui qui fait le plus gros carnage. Une fois le bouton sur « Off » le vainqueur, satisfait de son score, s’étire en réfléchissant déjà à la stratégie de sa prochaine partie. Les événements de vendredi, comme ceux du 7 janvier, ont plus leur place dans une fiction gore de mauvais goût, où l’imagination de l’auteur s’applique à croquer les personnages les plus odieux. Le réel a frappé de plein fouet plus de 120 familles. Pensons à elles, écoutons-les, aimons-les et pleurons en sympathie avec elles pour qu’elles sachent qu’elles ne sont pas seules !
J’imagine aisément les dommages collatéraux qu’engendre une telle barbarie dans un quotidien programmé. Nous sommes à 17 jours de l’inauguration du salon. Les classes préparent leurs visites depuis des mois. Les organisateurs, éditeurs, fournisseurs, peaufinent actuellement les derniers détails d’une grand-messe de 6 jours (du 2 au 7 décembre). Annuler ? La question se posera. Je ne voudrais pas avoir à trancher ! Comme je veux croire que le salon se tiendra, La Souris Qui Raconte y sera au côté de ses amies L’Apprimerie et CotCotCot-Apps (pour nous trouver, cherchez le Grand Marché), derniers représentants « pure-player » d’un salon du livre papier, broché, piqué, collé ! Initialement, ce post aurait du aborder la déliquescence des acteurs numériques. Une émergence régressive avec subsistance hypothétique quasi absolue… mais comme tout cela est donc dérisoire !

Alice s’affichera grâce au talent de Rebecca Dautremer, Chiara Carrer, Antony Browne, Benjamin Lacombe et Gilles Bachelet. Et avec elle, des récits pour de vrai, pour de faux, pour dire aux enfants que LIRE c’est GRANDIR, S’ÉPANOUIR, S’ENRICHIR, CONSTRUIRE… !

Mais alors dit Alice, si le monde n’a absolument aucun sens qui nous empêche d’en inventer un ?

 


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