— « Température 26°C, temps brumeux » avait annoncé le commandant de bord.
Il est 5h45, il fait encore nuit et en fait de brume, c’est plutôt un « smog » poisseux, épais et asphyxiant, genre pollution « maousse costaud » qui accueille les voyageurs hagards du vol AF128 !
Après 9 heures de vol et 6 heures de décalage, j’atterris le mardi 30 septembre à Pékin, pour un voyage d’affaire que je ne suis pas près d’oublier !

Elsa, celle par qui ce voyage a pu se faire, m’attend à la sortie de l’aéroport. Elle a 27 ans et travaille depuis bientôt 2 ans au service culturel (secteur livres-édition) de l’Ambassade de France. Passionnée de littérature jeunesse, et alors que le numérique est à l’honneur à Pékin cette année, elle a cette idée brillante (insolite, voire insolente pour certains) de nous inviter, ma souris et moi, et de nous organiser des rendez-vous avec les personnes qui font le numérique à Beijing !

Reportage jour 1 !

Mardi 30 août. Fatiguée, mais excitée par l’aventure, c’est en taxi qu’Elsa me conduit à mon hôtel au cœur du Pékin traditionnel. J’ai quartier libre ce matin afin d’être d’attaque pour l’après-midi. Nicolas Idier, l’attaché culturel, viendra me prendre à 13h. Je m’installe donc dans ma chambre avec l’espoir de me reposer. Empêchée par l’angoisse de sombrer dans une nuit par trop française (il n’est finalement que 2h du matin en France), je me douche, prends un petit déjeuner dans le patio de l’hôtel, et, munie d’une carte de Pékin, pars en exploration.
Elsa m’avait indiquée la voie. Compte tenu de mon sens de l’orientation, de la carte (très chinoise), et de l’état de fatigue dans lequel je me trouve, j’applique à la lettre les consignes données et explore, dans un sens puis dans l’autre, la rue commerçante du Pékin traditionnel. L’ambiance y est terriblement moite, pleine de bruits de klaxon de vélos et de tricycles. Ça grouille, ça s’agite, ça s’affaire ! Il est tôt, il est tard !  Je suis dans l’un des plus grands pays du monde et je rêve !
Je me réveille donc pour prendre la direction du Kempinski Hôtel (plus kitsch et bling-bling tu meurs !), où se tient la plénière d’ouverture du salon. Accompagnée de Nicolas, je rejoins l’immense salle de conférence. Deux rangées de tables aux nappes bleu nuit sont flanquées de sept chaises chacune. Une bouteille et un verre, un classeur (avec les nom, bio, info société de chaque intervenants par ordre de passage) et un journal local, un crayon et un écouteur, sont mis à la disposition de chaque spectateur. Les intervenants de l’après-midi sont anglais (Georges Lossius CEO de Vista), chinois (Xiaoqiang Hou, Directeur de Cloudary Corporation, Antony Lau vice Président de Wiley ou encore Wang Mingliang, Directeur Général de la maison d’édition Chinese Academic Journal Electronic), américains (Steve Potash CEO d’OverDrive, Terry Nealon vice Président de Houghton Mifflin Harcourt). Des huiles, expertes de leur secteur, qui parlent avec passion du numérique et du potentiel de ce marché ! Les deux tables rondes, animées par Li Pengyi, Président de « China Education Publishing & Media Group » (société leader en Chine par sa taille, son savoir-faire et les marques qu’elle distribue) sont interrompues par une pause thé, servi dans le hall attenant à la salle de conférence. Les interventions, d’une grande qualité, brossent le tableau d’un marché dont on ne se demande pas ce qu’il sera. Il est !

A 17h, le public et les intervenants quittent la salle. Certains prennent la direction du salon pour l’inauguration officielle !

Pour moi, il est temps de rentrer dormir. En descendant le grand escalier de marbre, Nicolas rencontre Zhang Lei, reporter pour le magazine Global Times. Il va faire en sorte de m’obtenir une interview ! Je rêve encore !

Lu Song Yuan Hotel
Statue du Lu Song Yuan Hotel
Pékin traditionnel
Pékin à vélo
Estrade de conférence
Li Pengyi



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