Depuis le 17 juillet, la première édition de la future incontournable Fête du Livre pour la Jeunesse a pris ses quartiers d’été un peu partout en France (et au-delà).

C’est presque sous la chaleur des tropiques que notre jeune public, issu d’un centre de loisirs du 19e parisien, nous retrouve chaque matin depuis mardi pour Lire en Short ! Pour vous rafraîchir sur la genèse du projet… à défaut de faire tomber les températures ambiantes !
Au programme, écriture, illustration, lecture et animation pour réaliser, sous des regards émerveillés, un livre sans papier (et presque sans crayon)… un livre NU-MÉ-RI-QUE !

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Ah si j’avais… explications

Accompagnée par Eugénie du Labo des Histoires les 12 enfants présents mardi avaient deux heures pour écrire, par groupe de quatre, une comptine en quatre alexandrins commençant par AH, SI J’AVAIS UN CHIEN… Les six premières syllabes étant toutes trouvées et faisant échos à Chiens & Chats l’expo (qui se déroule en ce moment à la Cité des Sciences et de l’Industrie), ils ne leur restaient plus qu’à trouver les quarante deux autres ! La consigne, proposée par Eugénie, consistait à demander aux enfants de décrire le chien dans les deux premiers vers, et d’imaginer ce qu’ils feraient avec lui dans les deux suivants, tout cela en rimes AABB ! Le résultat, débridé et fantaisiste, était bien au-delà de mes attentes. Les enfants ont improvisé et fait rimer toutes sortes de chiens ! Merci Eugénie, l’écrit était fait !

Le lendemain abordait la partie illustration. Sans crayon. Nous avions préparé avec Marianne, un patron de formes et des suggestions d’agencement de celles-ci pour la confection des animaux et des autres éléments d’illustrations, afin d’éviter les frustrations que peuvent entraîner des illustrations faites mains, avec force gomme !

Patron et suggestions
Patron et suggestions

Nous étions prêtes, Eugénie, Marianne, Meggie et moi, pour retrouver nos enfants de la veille et continuer l’aventure en short. Au lieu de seize enfants, vingt se sont présentés dont seulement quatre étaient présents la veille ! Il fallait raccrocher cette nouvelle moisson à l’atelier précédent et l’impliquer au mieux pour qu’elle s’approprie les histoires écrites par d’autres. Il fallait qu’ils comprennent le pourquoi du comment des ateliers. Nous leur avons ré-expliqué la conception d’un livre sans papier (et sans crayon)… un livre NU-MÉ-RI-QUE !
Le chariot préparé par Meggie proposant tout le matériel nécessaire était une véritable caverne d’Alibaba ! Des papiers de toutes les couleurs, canson, crépon et calques… de la feutrine… des plumes… des yeux mobiles… des formes en mousse… des chenilles… des pompons, et des dizaines de paires de ciseaux pour manipuler tout ça. Les quatre ateliers étaient comme une ruche où vingt abeilles allaient du chariot aux tables et des tables au chariot dans un va et vient créatif, coloré et pailleté ! Et nous, les reines (c’était trop tentant) essayions de fixer les idées de nos butineurs et butineuses ! Sont sorties des ateliers, des petites merveilles, dont je vous livre ici quelques exemples !

Couleur bonheur !
Couleur bonheur !

Après le mercredi, le jeudi. Et avec lui son lot de nouvelles têtes et de nouveaux absents. — « Il faut faire avec… ça se passe comme ça avec les centres de loisirs » nous explique Meggie, plus au fait de ces questions. A leurs corps défendants, ils viennent avec ce qu’ils ont d’une part et avec qui veut venir d’autre part ! Ce sont donc seize enfants dont sept nouvelles têtes qui allaient officier pour animer les illustrations faites la veille, sur un texte écrit l’avant-veille. Comme nous avions par ailleurs répété ce que seraient les animations, le nombre de scènes (changements de plans ou de décors), et les mouvements que nous devions donner aux illustrations pour raconter nos histoires, il fallut prendre un peu de temps pour expliquer une troisième fois notre propos.
Deux ateliers se sont alors activés sur deux tablettes fixées chacune à un pied. Les enfants déplaçaient précautionneusement plusieurs éléments simultanément avant de prendre les deux photos réglementaires, qui mises bout à bout, allaient nous conduire aux quelques cent vingt prises qui constitueraient les 10/12 secondes d’animation de chaque film. Un autre atelier était dévolu à la création de la page crédits, composée des mains des enfants (question de ne pas prendre les visages). Et enfin chaque groupe est passé par la case enregistrement pour la lecture de leurs quatre alexandrins. Pas de livre numérique estampillé LSQR sans lecture, et tous les enfants ont lu, même les 6 ans !

Atelier iStopMotion
Atelier iStopMotion

Quelles têtes allions nous retrouver et combien de nouvelles pour notre dernière matinée ? Pendant que Marianne et moi installions les deux tablettes pour terminer les animations commencées la veille, Eugénie et Meggie préparaient l’accueil de nos jeunes, et finalisaient le programme à venir. Les deux ateliers abandonnés jeudi ont repris là où ils s’étaient arrêtés, pendant que les autres enfants se peinturluraient une main pour l’animation qui servirait de générique.
La matinée s’est terminée dans la salle Shadock de la bibliothèque, la salle de cinéma, où nous avons tous découverts pour notre plus grand plaisir, trois dessins d’animation dont un réalisé par des enfants, en technique mixte, illustration au crayon noir gras, photographies, photomontage… bref une pépite, pétillante d’idées à regarder sur Viméo, si votre curiosité vous y conduit et qui a pour titre La Saint-Festin !

Photographier les mains… on peut !
Photographier les mains… on peut !

A l’heure où nous mettons sous presse, nous ne savons pas si la deuxième semaine initialement prévue et dont les comptines devaient commencer par AH, SI J’AVAIS UN CHAT… aura lieu. Le centre de loisirs, qui avait également bouclé ces prochaines matinées avec la Cité des Sciences, manque d’encadrants.
Lire en Short à la Cité a rassemblé cette semaine 37 enfants sur quatre matinées, un grand merci à eux !
Il reste encore à La Souris Qui Raconte la partie iBooks Author. Réunir les quatre comptines, les quatre animations et les petits bonus glanés tout au long du programme, et finaliser « Ah, si j’avais… » un chien, sûrement, un chat, on l’espère !


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