A en croire les crédits de cette œuvre assez « monumentale »…  y’a du monde derrière comme on dit sans chichi ! Le Dernier Gaulois, mémoire d’un guerrier est produit par « Les nouvelles écritures » de France Télévisions et s’inscrit dans la droite lignée de Phallaina.

Alors que Phallaina est un dispositif de narration hybride composé d’un roman graphique pour tablettes et d’une fresque physique d’une longueur de 115 mètres, Le Dernier Gaulois est un documentaire fiction diffusé le 29 décembre 2015 sur France2 doublé d’un livre web, composé de 6 chapitres à lire en scrollant vers le bas de l’écran !
En lisant ces quelques lignes sur le site de Phallaina-nouvelles-ecritures on peut aisément imaginer ce qui se joue ici !

Trois ans après sa création, la direction des nouvelles écritures et du transmédia de France Télévisions ouvre une nouvelle page de son histoire.
Avec 70 programmes mis en ligne, 40 projets en cours, près de 100 heures de vidéos disponibles, plus de 400000 joueurs impliqués et 27 prix reçus, sa stratégie s’articule désormais en trois grands axes : développer de grands récits collectifs, initier de nouvelles écritures audiovisuelles et pousser toujours plus loin la recherche de narrration.

Et Le Dernier Gaulois est bien de cette trempe-là !

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LE DERNIER GAULOIS-CHAPITRES

L’illustratrice est Lucy Mazel (unE pro de la BD oui, oui, ça existe… ! Phallaina aussi c’est une fille d’ailleurs. Z’aiment bien les filles aux nouvelles écritures !), remarquée par Télérama BD pour sa série « Les communardes » avec Wilfrid Lupano au scénario. Son trait pictural nous transporte dans des chaudes ambiances aux cadrages souvent inattendus, servant la narration défilante comme si notre regard d’abord tourné vers le ciel, descendait progressivement à terre, découvrant aussi d’autres scènes qui se mêlent. Le récit d’Apator (bras droit de Vercingetorix) est conté par la voix grave (et un chouïa monocorde) de Frédéric van den Driessche. Très peu de texte figure sur les illustrations (je me demande même s’il ne survient pas par erreur, lorsque vous allez trop vite), et, a l’instar de Phallaina, un soin particulier est apporté aux ambiances sonores. Toutefois, la navigation, dans laquelle il peut vous être demandé de ralentir si vous scrollez trop rapidement, se mélange un peu les pinceaux entre lecture, texte et image. Tout est très lent ! Une espèce de mire en bas de l’écran vous indique une temporalité, et le point grossissant vous précise qu’une narration va opérer lorsque celui-ci est au cœur de la cible (j’ai mis du temps à comprendre). C’est vrai que le titre du livre précise « mémoire d’un guerrier » , n’empêche la ballade est longue, la mémoire est lente et on perd le fil de l’histoire !

Le résultat final est une œuvre certes remarquable, mais à mon sens un peu confuse où la contrainte d’un déroulement lent dessert l’ensemble. Que ce petit commentaire qui n’engage que moi ne vous empêche pas de vous promener dans la Gaule ancienne et les très belles illustrations de Lucy Mazel !

LE DERNIER GAULOIS-LA MÈRE


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