Bonjour Michèle, et merci encore de répondre si aimablement à mes questions, et ainsi venir enrichir ma rubrique « Parole d’Expert ».

Avec une rentrée des classes imminente, un sujet sur les pratiques pédagogiques dans le premier degré me semblait pertinent. En préparant mes questions, la première recherche tapée dans Google portant sur votre nom, m’a impressionnée. Plus de 15 pages d’affilée vous sont consacrées, rien qu’à vous (j’ai abdiqué à 16) ! N’est pas Inspectrice de l’Education Nationale conseillère TICE qui veut, et votre CV le prouve ! Votre éclairage sur le numérique en classe ne pourra donc qu’être « sensationnellement » enrichissant !

Pour commencer, pouvez-vous nous préciser en quoi consistent le développement et l’accompagnement des projets innovants et les expérimentations intégrant les Tice au primaire.

Les transformations induites par le numérique ne sont pas principalement d’ordre matériel mais bien d’ordre pédagogique. Le référentiel de compétences des enseignants de Juillet 2013, précise que ces derniers doivent tirer le meilleur parti des outils, des ressources et des usages du numérique, en particulier pour permettre l’individualisation des apprentissages et développer les apprentissages collaboratifs. Ils doivent aider les élèves à s’approprier les outils et les usages numériques de manière critique et créative. La conception pédagogique avec le numérique (learning design) s’est développée comme un moyen d’aider les enseignants à faire des choix éclairés en termes de création de situation d’apprentissage qui sont pédagogiquement efficaces et utilisent intelligemment le numérique.

Pour Grainne Conole, chercheuse à l’open Université et à l’université de Leicester, la conception de l’apprentissage est essentielle. Elle englobe à la fois le processus de conception de l’expérience d’apprentissage et de son produit, c’est-à-dire du résultat ou de l’artefact du processus de conception dans un contexte d’usage en classe. Il est important de pouvoir partager les pratiques des enseignants autour du numérique. Comme nous l’indique cette chercheuse, il est crucial de pouvoir représenter visuellement la conception de l’apprentissage, pour rendre le design explicite et partageable [1]. Lors de la semaine 5 du MOOC REL 2014, un focus sur sa démarche a été proposé et nous montre l’importance des moments d’entretien, les regards croisés sur une situation d’apprentissage avec le numérique dans un contexte donné [2].

Accompagnement et innovation autour du numérique

Les cadres jouent un rôle essentiel pour développer une stratégie d’impulsion, d’accompagnement et d’évaluation des pratiques pédagogiques intégrant le numérique. Les espaces de partage et la mutualisation des pratiques facilitent les échanges de pratiques. Il est important de pouvoir les capitaliser dans des contextes donnés. L’accompagnement des démarches innovantes ou expérimentations, le partage des savoirs d’expérience sont indispensables. Comme l’a précisé L. Schweitzer lors du colloque CPU à Strasbourg, le 29 Mai 2015, « Il y a un enjeu à diffuser les expérimentations réussies ».

Pour ce faire, il est important de renforcer les missions des corps d’inspection afin de les conduire vers l’accompagnement d’équipes, la construction de compétences individuelles et collectives et la valorisation des compétences à faire réussir tous les élèves via le numérique. Le développement d’espaces de travail collectif, de co-intervention, les parcours hybrides, les activités collectives autour de la FOAD (formation ouverte et/ou à distance), les entretiens d’inspection, l’accompagnement et le suivi des projets numériques sont cruciaux pour accroître la réflexivité des enseignants autour des pratiques avec le numérique. Comme le précise Jean-Marc Monteil dans la dépêche AEF du 10 Juillet 2015, avec le numérique, l’enjeu est de penser des « contextes variés d’apprentissage ». « L’idée du socle commun de culture générale de tous les élèves, les enseignants, les citoyens est d’autant plus important qu’il est indispensable de se familiariser avec et de s’approprier la place du numérique dans le couple enseigner/apprendre ».

Des praticiens réflexifs

ll est important de pouvoir développer les compétences de l’enseignant comme « praticien réflexif » capable d’analyser sa pratique autour des usages du numérique, de résoudre des problèmes liés au design pédagogique, aux situations d’apprentissage à mettre en place au quotidien. Le « praticien réflexif » procède à des retours intellectuels sur son expérience, en cours d’action ou après celle-ci, en tâchant d’adopter une posture distante et critique qui lui permette de s’améliorer. L’institution doit proposer les conditions favorables, et créer des espaces et des temps d’échanges dans la communauté des enseignants.

Dans les archives de l’INRP figure un numéro dédié à ce sujet intitulé « Le praticien réflexif – La diffusion d’un modèle de formation »  (N°36 – 2001). Dans ce numéro, Marie-Josée DUMOULIN, Céline GARANT et Hélène HENSLER ont co-écrit le chapitre suivant : « La pratique réflexive, pour un cadre de référence partagé par les acteurs de la formation. » Pour ces auteurs, la pratique réflexive consiste en l’analyse de son expérience d’enseignement passée, présente, future et conditionnelle. Elle s’accompagne d’une démarche de structuration et de transformation de ses perceptions et de son savoir ; elle vise, entre autres, l’émergence ou l’explicitation d’un savoir tacite. La pratique réflexive est une démarche qui fait appel à la conscience et à la prise en charge de son développement professionnel par la personne elle-même, qu’elle soit enseignante ou future enseignante. Pour Donald Schön il s’agit d’étudier les mécanismes que mettent en place les professionnels pour tirer parti de leur expérience. Il met ainsi en avant une « forme de pensée présente dans l’agir des professionnels, verbale et explicite : la “réflexion sur l’action” » (Vanhulle, 2008).

La professionnalisation suppose la mise en place de moyens de développer la réflexivité et la distanciation critique des professionnels sur leurs pratiques, leurs compétences et leurs ressources, leurs représentations, leurs façons d’agir et d’apprendre.». Il est important de favoriser les échanges et les entretiens réflexifs durant les visites de classe, les observations de séances de classe intégrant le numérique. Rédiger une synthèse ou un article, diffuser des écrits réflexifs dans un contexte donné d’usages du numérique, les partager peuvent faciliter le développement professionnel des enseignants.

Importance de la recherche

La recherche a aussi un rôle à jouer et comme nous le décrit le projet « e-fran » qui vient d’être diffusé au BO du 23 Juillet 2015 pour faire le lien entre les communautés d’acteurs de l’éducation nationale, les universités et leurs recherches via les Espé, les collectivités, les entreprises liées au numérique pour construire des espaces de formation, de recherche et d’animation numérique. Cf Projet e-Fran.[3]

Importance des communautés de pratiques

Comme je l’ai déjà précisé dans mon article dans la revue « Education et Management », dans ce système, chaque enseignant peut apporter quelque chose à son pair, devenir acteur, auteur… Pilotage, formation professionnelle des enseignants, fonctionnement des communautés de pratiques, institutionnelles ou non, s’interpénètrent dans des dynamiques nouvelles. Les enjeux en sont le partage des connaissances, leur gestion organisée, la compétence des enseignants… en définitive, la qualité de l’enseignement et l’efficacité du système éducatif. La banalisation des outils informatiques et des réseaux, le développement des communautés de pratiques dans une approche coopérative et collaborative facilitent ce qu’on pourrait appeler un « km éducatif » (km = knowledge Management). C’est une nouvelle approche intéressante pour l’enseignant à la recherche d’identité professionnelle. L’introduction de nouvelles technologies aura toujours d’importants effets sociaux et organisationnels. Plus les changements seront grands, plus il sera nécessaire de gérer l’interface entre les caractéristiques de cette technologie et les caractéristiques de la vie organisationnelle. Il faudra donc s’assurer de sensibiliser l’ensemble du personnel, de l’impliquer, de l’habituer aux changements (principalement par une formation adéquate) et enfin de généraliser, c’est-à-dire prendre en compte les effets des changements sur l’ensemble des pratiques de l’organisation. L’organisation apprenante repose sur une conception qui va à l’encontre de la gestion traditionnelle. Elle n’est pas le lieu d’une direction « forte », au sens traditionnel, c’est-à-dire qui commande, énonce et contrôle une multitude de directives « du haut » pour ceux qui œuvrent « en bas ». Pour Claude Durand-Prinborgne [4], « la conception hiérarchique s’efface obligatoirement dès lors que la nécessité d’une conviction partagée et d’un travail en équipe apparaît de plus en plus comme une condition sine qua non du progrès. […] Toutes les orientations données au système éducatif reposent sur des engagements individuels et collectifs qu’on n’édifie pas par la coercition ». Face à la complexité, Hervé Sérieyx [5] dans son ouvrage, précise : « La pyramide hiérarchique, faite de décideurs, de transmetteurs, de contrôleurs, d’exécutants aura été l’outil spécifique de l’ère industrielle. […] La pyramide est figée ; le réseau jouit d’une géométrie variable. La pyramide s’autocentre sur son fonctionnement ; le réseau ne cesse de co-évoluer avec son environnement. » L’efficacité des organisations suppose une conjugaison dialectique de l’ordre et de la vie. La pyramide garantit l’ordre tandis que le réseau assure la vie.

Importance des réseaux sociaux – Formation informelle

Par le biais des réseaux sociaux, les enseignants peuvent développer leur « PLE » (personal learning environment) comme je l’ai noté dans ma thèse de doctorat. Le dispositif de socialbookmarking qui vise à archiver, mémoriser, partager des signets en groupes ou en communauté, peut être considéré comme un « dispositif processuel de la mémoire » fonctionnant sur le travail coopératif des usagers partageant leurs signets développant une mémoire collective. Mais ces bases de signets ne sont pas de simples « magasins » ou de « simples puits » à ressources et si on se réfère à la remarque de Pierre Lévy, l’enregistrement des données n’a pas de valeur en soi. Ce qui vaut, c’est « l’intelligence collective qui s’en nourrit, partout distribuée, sans cesse valorisée, coordonnée en temps réel, qui aboutit à une mobilisation effective des compétences. »

©Benjamin HUE pour la ville d'Hélancourt
©Benjamin HUE pour la ville d’Élancourt

Quels sont les outils mis à la disposition des enseignants ? Savez-vous comment ils les utilisent ensuite avec leurs élèves ?

Il est important de proposer des ressources ou des outils numériques et de pouvoir analyser des scénarios pédagogiques, d’évaluer des pratiques dans des classes, de diffuser les résultats. Cf ma présentation ESEN Octobre 2014 [4]

L’usage de la tablette doit s’inscrire dans une réflexion plus large qui prend en compte « le design pédagogique », le rôle du maître et de sa place pour la médiatisation de son enseignement. Nous pouvons nous référer au modèle SAMR pour mieux préciser la place de la tablette dans le dispositif en prenant en compte la taxonomie de Bloom. La taxonomie des objectifs de Bloom peut s’avérer intéressante pour des enseignants. En effet, elle  peut permettre de concevoir des activités pédagogiques, de présenter les informations selon les niveaux de pensée et de construire une progression pédagogique.

Modèle S
Modèle SAMR

Avec les tablettes, des environnements personnels d’apprentissage peuvent se développer pour que l’élève puisse travailler en autonomie, s’exercer. Pour relever ce défi, différents chantiers en perspective se profilent à l’horizon.   Si les enseignants notent des avantages en terme de « flexibilité pédagogique » avec la tablette, on peut noter une augmentation de la charge de travail en amont  pour le choix  du contenu adapté dans un contexte donné. Un collecteur de ressources et d’applications partageables pourrait être envisagé au niveau d’une académie pour aider les enseignants à mettre en place une pédagogie efficace avec les tablettes.

L’enseignant a besoin de créer ou de trouver du contenu adapté pour développer une pédagogie inversée propice aux apprentissages qui lui permet de redéfinir son taux de présence auprès de ses élèves pour les guider et les accompagner.

Les enseignants qui utilisent les tablettes sont amenés à réfléchir sur leurs pratiques mais, comme le précise Laurillard en 2007, la construction et l’utilisation de différents environnements numériques  nécessitent des compétences et la connaissance des affordances pédagogiques et techniques. La formation des enseignants autour des tablettes est cruciale.

Il nous faut assurer la mobilisation de tous les acteurs autour de cette problématique des usages de la tablette et les corps d’inspection, dans leurs missions d’impulsion, d’accompagnement et d’expertise ont un rôle majeur à jouer.

Au regard de quelques expériences dans divers salons, j’ai souvent été étonnée du manque d’intérêt du corps enseignant face aux ressources proposées lors de ces journées, comme si celui-ci n’était, en fait, pas concerné ! Qu’en est-il vraiment ?

Il est important d’avoir un temps pour découvrir des ressources pédagogiques, voir ce qu’elles peuvent apporter dans les pratiques pédagogiques.

La ressource pédagogique doit être « dynamisée » dans un contexte avec l’aide des utilisateurs et elle doit être diffusée en cherchant une « interaction » entre les usagers. Internet peut nous y aider. Nous avons là la possibilité d’établir des regards croisés possibles sur l’usage des ressources. C’est ce que je démontre dans ma thèse de doctorat axée sur les ressources pédagogiques, les pratiques de partage du socialbookmarking et la professionnalisation des enseignants. Dans ma thèse, je fais référence au « champ instrumental collectif » autour des usages des ressources. Comme je l’explique, le web est devenu participatif et de nouvelles pratiques de catégorisation de l’information fondées sur des communautés, des stratégies collectives d’indexation et de partage des ressources en ligne émergent. Le monde éducatif est particulièrement concerné. En nous appuyant sur la théorie du connectivisme de George Siemens, nous analysons les pratiques de socialbookmarking dans le domaine de l’éducation. Nous montrons que les espaces de veille et de partage de ressources pédagogiques dans ces communautés peuvent être des lieux privilégiés de personal knowledge management, et de développement de compétences professionnelles. Le personal learning environment (PLE) y a toute sa place. Malgré les tensions en jeu, ils participent à la définition de nouveaux cadres de formation que les systèmes éducatifs ne peuvent ignorer au 21e siècle.

Dans votre travail de formation, existe-t-il une dichotomie entre l’enseignement prodigué et la faculté à le recevoir ?

Il est important de pouvoir développer le PLE (Personal learning environment) pour des enseignants et de prévoir un temps pour la formation informelle. Comme je l’ai précisé déjà dans la revue THOT, l’apprentissage informel c’est l’apprentissage partout et en tout temps par le biais des autres dans les réseaux de connexion. Nous avons un nouveau rapport au savoir et aux connaissances et la frontière entre temps de travail et temps personnel s’estompe. [5]

Pratiquer les TICE demande-t-il des moyens financiers particuliers ?

Elles supposent d’avoir des équipements (ordinateurs, tablettes, TNI….). Mais il y a un investissement majeur à prévoir pour pratiquer les TICE : la formation, des enseignants, des formateurs, et des cadres.

Qu’en est-il des ressources, elles-mêmes. Lesquelles recommandez-vous ?

De nombreuses ressources sont disponibles sur le Web. Il faut savoir se repérer et la constitution de bases collaboratives peut être une aide précieuse. Il existe un service public du numérique éducatif qu’il est important de présenter aux enseignants. [6]

Quel regard avez-vous sur tout ce qui se fait au niveau des applications tablettes et de leurs utilisations ? En préconisez-vous l’usage ?

Avec cet outil nomade, nous avons des potentialités multimédia à portée de main. La tablette peut être à la fois une banque d’images, un appareil photo, un laboratoire de langue et c’est un outil qui aide l’enseignant à médiatiser son enseignement.  Les observations nous montrent que l’élève  peut s’enregistrer, s’écouter, se corriger, et les applications transversales comme « Book Creator » permettent toutes sortes de projets de classe comme le cahier de vie en maternelle, ou la création de  parcours en histoire de l’art. Si la tablette est avant tout une porte ouverte vers la création, c’est aussi  un outil « boîte à mémoire » qui permet aux élèves de revoir à souhait les réalisations faites en classe. La construction  progressive des notions en situation en est facilitée. C’est aussi un outil tactile à haute valeur cognitive qui permet à l’élève de s’exercer et de se corriger. L’enseignant interagit avec l’effort positif et la motivation des élèves, leur fournissant du temps d’apprentissage vraiment efficace et présentant des situations didactiques et pédagogiques pertinentes et stimulantes. Une façon d’engager les élèves dans leurs apprentissages !

S. DehaeneUn impact positif sur les apprentissages peut être noté dans de nombreux champs disciplinaires comme en lecture. Stanislas Dehaene dans son ouvrage « Des sciences cognitives à la salle de classe », nous précise qu’il existe de nombreux outils numériques pour faciliter l’apprentissage de la lecture et parfois beaucoup trop de temps de l’enseignement est alloué dans les écoles à la présentation de concepts qui pourraient être acquis au moyen d’un matériel didactique de qualité et adapté. Encore faut-il connaître les potentialités des outils, les rendre accessibles et mettre en avant leurs apports pour les apprentissages. Pour mieux aborder la « chimie » du code alphabétique, l’usage de la tablette en est un exemple. Maria Montessori serait certainement heureuse de pouvoir découvrir le « Qbook »,  livre numérique développé aux USA qui combine le format ebook avec l’interactivité d’un smartphone en offrant une approche kinesthésique de la lecture tout en permettant aux élèves de mieux appréhender le code alphabétique. Elle nous inventerait une pédagogie Montessori 2.0 ! Comme je l’ai abordé lors de mon intervention au Salon du Futur du Livre,  les livres et albums interactifs avec toutes leurs fonctionnalités peuvent faciliter  la compréhension des textes littéraires dans certaines conditions.

Avec la tablette, il est possible de proposer  de nouvelles ambitions intellectuelles pour les élèves en développant l’individualisation, et en renouvelant les modes d’organisation dépassant l’espace-temps de la classe qui facilitent les apprentissages « dans » et « hors les murs » de l’école. La réalité augmentée au travers d’une tablette tactile peut enrichir les documents imprimés d’éléments virtuels. Les enseignants peuvent utiliser  les QR Codes pour enrichir les supports de cours destinés aux élèves avec des documents multimedia. Les enfants peuvent les consulter grâce à une application spécifique installée sur les tablettes en classe. Une occasion d’apporter des aides pour les leçons à mémoriser ou pour rendre les supports de cours plus ludiques ! Il suffit d’insérer des  QR Codes pour générer du contenu augmenté sur les tablettes.

Les potentialités pédagogiques ne tiennent pas uniquement dans une tablette mais dans la façon dont on s’en sert.  La place et le rôle du maître restent essentiels.

Le livre en tant que ressource numérique à part entière a un positionnement compliqué. Alors qu’on propose à l’apprenant nombre de ressources « ludo-éducatives », le livre qui raconte une histoire reste sur le banc (si je puis dire). Avez-vous des expérimentations contraires, ou bien corroborez-vous mes dires ?

Lors de mon intervention au Salon du Futur du Livre à Chenôves où je m’appuie sur les travaux de Véronique Boiron, j’ai abordé la question de la place de la tablette pour aborder la littérature jeunesse et notamment pour développer la compréhension [7].

La place de l’enseignant est essentielle en classe pour proposer des usages autour de la tablette. Néanmoins, pouvoir écouter une histoire, la réécouter revenir en arrière avec tous les apports du « multimédia » (images, sons, texte….) en autonomie comme dans un coin écoute peut aider des élèves. Pour les contenus, il existe de nombreux services comme « La Souris Qui Raconte » les sites d’éditeurs en ligne qui diffusent des ressources numériques autour de la littérature, mais aussi des espaces d’enseignants qui proposent des scénarios d’usages pour aborder la littérature jeunesse.

Exemple : Une vidéo pour mieux comprendre l’album de la sélection Escapages 2012 dans l’Indre à l’école maternelle. (Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ? de Kimura Yûichi, illustrations Takabatake Jun aux Éd. Picquier Jeunesse).

[1] : http://ecoledigitale.blogspot.fr/2014/04/clomrels5micheledrechsler-rendre-le.html
[2]: http://rel2014.mooc.ca/
[3] : Projet e-FRAN BO 23 Juillet 2015 https://www.mindmeister.com/maps/show/574458886
[4] : Présentation ESEN – Enseigner et apprendre avec une tablette à l’école primaire- Formation et accompagnement : http://fr.calameo.com/books/000302261cdaee28cb37a
[5] : http://cursus.edu/dossiers-articles/articles/5200/social-bookmarking-formation-tout-long-vie/#.Vd_yP5czsb4
[6] : http://www.education.gouv.fr/cid73569/le-numerique-au-service-de-l-ecole.html#Onze_nouveaux%20services%20pour%20cette%20rentr%C3%A9e
[7] : http://fr.calameo.com/read/000302261361cbb4abfe6

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