… de deux éminentes personnes ! Si Si …
D’ailleurs, là, en mode interactif et en vous penchant un peu à la fenêtre, vous devriez entendre un roulement de tambour ! Vous l’entendez ? Et maintenant il ne vous reste qu’à cliquer pour démarrer la lecture automatique.
Séverine Vidal est à la plume et Flambi à la souris pour une histoire totalement barrée… drôle, tant dans l’écriture que dans l’illustration. Inventive… jusqu’au bout du mot FIN.
Séverine comment est née cette histoire, qui vous a inspiré ce Nombril 1er ?
S. : C’est simple, j’ai découvert le blog de Flambi ! J’y ai traîné un peu, je crois que j’ai TOUT regardé, en long, en large et en travers. Surtout en travers. J’ai adoré. J’ai inventé une histoire en m’inspirant de ce monde foutraque, déjanté, drôle et à côté de la plaque que j’ai découvert avec Flambi. Je lui ai ensuite envoyé un petit mail, sur la pointe des pieds, j’osais à peine… il a répondu tout de suite, il était emballé et mes mots lui plaisaient. Le pied !
Et vous Flambi, comment en êtes vous venu à l’illustrer ?
F. : Je n’y suis pour rien, c’est de la faute « à Séverine » ! Effectivement, Séverine est à l’origine de cette collaboration. Quand j’ai lu ce fameux mail, j’étais très étonné puisque c’était la première fois que l’on me proposait d’illustrer un texte. Une fois l’histoire de Nombril dévorée, je me suis senti très à l’aise avec l’univers qui y était développé donc c’était banco, malgré des doutes sur mes capacités à mener un tel projet.
Votre team s’est présenté déjà « associé » chez LSQR, vous nous en touchez quelques mots l’un et l’autre ?
S. : Après quelques refus des maisons « de papier » (« trop original », « trop deuxième degré », « trop politique »), on a découvert ce que proposait La Souris qui raconte. Il nous a semblé que ça correspondait bien à l’esprit de Nombril. Et l’aventure nous a charmés, comme Françoise d’ailleurs, sacrée souris.
F. : Je me rappelle très bien du coup de fil de Séverine. J’étais quelque part dans une friche portuaire, au bord de l’agonie, à travailler sur mon diplôme de fin d’étude ! Séverine m’explique le principe de LSQR, et je suis assez vite emballé par cette utilisation « intelligente » du numérique dans le cadre de l’édition jeunesse.
Et voilà, comment de fil en aiguille s’est tissée notre belle collaboration, qui sans rien dévoiler ne sera pas la seule avec Séverine ! Dites-nous un peu ce que vous faites lorsque vous n’écrivez ni ne dessinez ?
S. : J’enseigne encore jusqu’à fin juin. Je suis directrice d’une école élémentaire. Bientôt, donc, je ferai le grand saut : l’écriture, à plein temps !
F. : Promis, craché, je ne ferai plus de fautes M’dame la directrice !
Sacré Flambi (rires) !
F. : Quand je ne suis pas Flambi (ce changement d’identité opère le soir et le week-end), je suis architecte où j’ai la chance de travailler avec quelqu’un de passionné et passionnant sur des projets très captivants.
Avez-vous d’autres projets d’édition en route, des idées farfelues à dévoiler ?
S. : Plein ! Des tonnes ! Ensemble, Flambi et moi avons inventé « Monsieur Brrrr ». Je suis encore partie d’un travail de Flambi : un petit dessin animé sur son blog « Le chien Cassé ». J’ai imaginé une histoire et nous espérons le voir naître sur papier, celui-ci !
Par ailleurs, j’ai des romans ado à paraître, et puis beaucoup d’albums, une série chez Frimousse, un bel album pop-up illustré par SeL chez Amaterra, et de jolies collaborations avec d’autres auteurs (j’adore écrire à plusieurs !).
F. : Quelle productivité Séverine ! « Monsieur Brrrr » comme en parle si bien Séverine, et je travaille en parallèle sur un texte écrit par Géraldine Collet . Sinon j’ai des ébauches de choses au chaud dans mon carnet qui attendent une accalmie pour être proposées et développées avec des gens qui savent manier les mots.
Séverine, il est vrai que je suis extrêmement impressionnée par votre ascension fulgurante, et tellement méritée, au sein de belles maisons. Si l’on regarde un peu votre parcours depuis début 2010 (ce que vous nous en dites là), vous pouvez être fière, et j’avoue l’être aussi ! …
Lancez une idée là tout de suite ; dans quelle aventure aimeriez-vous vous retrouver l’un et l’autre, ensemble ou chacun de son côté !
S. : J’aimerais … allez, là, tout de suite, écrire un scénario de dessin animé avec Flambi.
F. : Je te suis ! Je signe où ?!
Alors là, c’est la magie du direct ! Cher lecteur (imprudent), voilà une raison supplémentaire pour filer te procurer cette histoire et comprendre enfin les petites allusions que nous semons ça et là ! Passons à une question spéciale Flambi : Christèle, votre compagne à la ville (on se la joue comme à la télé !), vous a beaucoup aidé sur l’animation de Nombril, comment ça s’est passé ? Avez-vous déliré ensemble ou vous a-t-elle juste apporté son savoir faire ?
F. et/ou C. : Elle m’a plus qu’aidé pour l’animation puisque c’est elle qui l’a faite ! Christèle s’est beaucoup investie jusqu’à être citoyenne du Royaume de Nombril 1er pendant quelques semaines, à faire le lien texte-animation dans des « délires nombrilesques ». Son travail nous a permis d’avoir un contenu plus riche en terme d’illustration.
En parlant des « personnes de l’ombre », je crois qu’il faut justement souligner que « Je suis le Nombril du monde » n’est pas seulement le travail d’une auteur et d’un illustrateur mais c’est un vrai travail d’équipe. Il y a tout le travail d’animation réalisé par Christèle, une interprétation « tordante » par la Voix de Pierre Scarella, la partie sonore où Michel (l’ingénieur son de LSQR) a su définir les fonds musicaux adéquats et qui a fabriqué certains bruitages sur mesure. Sans oublier bien sûr, Françoise, connue pour son travail d’éditrice, mais qui aussi s’est illustrée par sa réactivité, son dynamisme et ses conseils pour mener à bien le projet. C’est une vraie aventure collective !
S. : Christèle a fait un travail magnifique sur Nombril et j’en profite pour la remercier ici !
Oh ben là, je suis toute chamboulée Flambi… et une souris chamboulée, ça peut faire un peu peur ! Un grand merci … à vous tous !
Après la séquence émotion, la séquence culturelle !
Vous savez que j’aime partager des livres avec les auteurs et illustrateurs qui rejoignent l’équipe LSQR, pouvez-vous nous parler de vos livres préférés, en jeunesse et pour les grands ?
S. : Tout Georges Perec ! Et puis tout Nick Hornby ! Et puis de la BD : « Combat
ordinaire » de Manu Larcenet, « Les années douces » de Taniguchi, et les BD de Manuele Fiore. J’ai découvert la BD très tard, je me rattrape !
F. : Petit j’étais absorbé par Jules Verne et les Fables de La Fontaine, mais je crois que j’étais autant fasciné par les textes que par les gravures qui accompagnaient ces ouvrages. Sinon plus récemment j’ai eu un gros coup de coeur pour « Là où vont nos pères » une BD graphique de Tan Shaun.
A quoi jouiez-vous lorsque vous étiez enfants ? Là encore cher lecteur, ne crois pas que je saute du coq à la souris ! cette question a un sens profond… en fait !
S. : Avec mes cousines, on jouait à la marchande de clous. Oui, oui : des jours entiers dans le garage de Papy ! Plus classiquement, à la maîtresse bien-sûr (avec mes fameux élèves en carton) et à la chanteuse de rock (avec mes moins fameuses guitares en bois).
F. : Faire des cabanes. Patauger dans le fossé derrière la maison dans lequel on mettait des poissons pêchés à l’étang. Etudier les tritons avec mon frère… à fabriquer un tas de trucs invraisemblables avec Papi !
Aviez-vous des rêves de grandeur, ou de folie passagère ?
S. : oui, je voulais me marier et avoir des enfants : fou, non ?
F. : Ouvrir une « poste des coquillages », je ne sais pas bien ce que c’était, même encore aujourd’hui !
Qui choisissait vos jeux ?
S. : moi toute seule, comme une grande. « Une poste de coquillages », en voilà une belle idée de livres !
F. : Je sèche, faut que je demande aux parents Flambi !
Toujours avec votre imaginaire qui tourne à « donfe » Séverine ! Vous arrive-t-il encore de jouer à des jeux d’enfants ?
S. : haha, oui. Je joue régulièrement à des jeux qu’on invente avec mes enfants, toute une soirée où chaque membre de la famille en imite un autre, et surtout j’invente des histoires le soir pour les endormir et ça rate : ça finit en fou rire !
F. : Jusqu’à il n’y a pas si longtemps quand j’étais animateur pour des colonies de vacances, et maintenant plus rarement avec ma nièce et mon neveu .
Allez, une petite dernière pour Flambi, racontez-nous l’histoire de votre pseudo.
F. : Ça vient tout simplement d’une physionomie flambesque, d’une lenteur plus élevée que la moyenne assez proche de la consistance du dessert !
S. : Flambi, c’est une crème ! (OK, je sors).
Comme j’ai été heureuse de partager ces moments avec vous, Nombril bien sûr, mais aussi cet échange et tous les autres. Vive le Roi !