Née le deux janvier 1956, d’un père médecin, et d’une mère dentiste, sœur d’un frère aîné (né différent) et de deux sœurs cadettes, j’ai péniblement grandi à Sucy-en-Brie.
Scolarité médiocre, mes études de médecine sont compromises. Ma tête élucubre.
Entre Vian et Baudelaire, j’ai le mal de vivre.
1979
Diplôme de graphiste obtenu après 5 années d’études inoubliables à Penninghen .
(t’en souvient-il Agnès ?)
Mes manuscrits
Polo le clodo
Adhi le petit porteur de soufre
Née le 19 mai 2008
Pour ce qui est de ma nouvelle vie… et de la souris !
Comme pour beaucoup d’entre nous, créateurs en herbe, c’est un licenciement qui a été à l’origine de cette aventure. Après 20 ans de bons et loyaux services dans la communication B2B et la production de catalogues, je me suis assise autour d’une table (ambiance brainstorming), pour faire mon bilan !
Rewind…
« Mes deux grands enfants élevés, brillantes études payées, leur satiété ne dépend plus de mon réfrigérateur ! Notre maison achetée, presqu’en totalité payée elle aussi, nous offre, à mon cher et tendre amour de Prêtre et notre Crooner d’australien, le cocon nécessaire à ma renaissance. En effet, suite au terrifiant constat du qui suis-je, dans quel état j’erre, du haut de mes 53 ans, à qui allais-je servir ? et à quoi ? »
Eloignée depuis trop longtemps de mes premières amours, la Création, dont le C est identique à celui du Courage, et aidée d’un bilan de compétence appétant, l’envie d’écrire, enfin, me déborde ! … Comment expliquer ce désir nouveau de jongler avec chaque lettre de l’alphabet ! Une à une ou ensemble. Voyelles ou consoles. La lettre pure, avec ou sans sérif. Le mot, la phrase ponctuée de hâ ! ou de hô ! Les lignes se succèdent et grisent le lecteur. Les lignes parlent, s’expriment et se révoltent à force de frustration. L’imaginaire en sommeil, embrigadé dans un système toléré jusqu’à ce fameux 19 mai 2008, explose !
Commence alors l’extraordinaire parcours de l’auteur, code APE 9003B, « autres créations artistiques » – ça commence mal ! -, celui-là même qui conduit au fond des tiroirs les plus obstinés d’entre nous !
Rédaction, rectification, modification, correction, censur(ation).
Et puis un jour, ça y est, l’œuvre est parfaite ! Ne plus toucher à rien. S’affranchir de 45€ et envoyer à la SGDL, où dormira pendant 48 mois, le précieux manuscrit. Ensuite, établir la liste des éditeurs potentiellement intéressés par l’ouvrage. Pour les recenser, c’est simple, les salons offrent un approvisionnement immédiatement visible et certains sites en comptabilisent pléthore ! Il est fortement recommandé de vérifier que le contenu du manuscrit est en adéquation avec la ligne éditoriale de l’éditeur, facile à dire… enfin à écrire, pour ce qui est de coller à la dure réalité, c’est une autre histoire, car au vu des réponses -lorsqu’elles sont faites – le manuscrit ne correspond JAMAIS à la ligne éditoriale de l’éditeur… ! Qu’à cela ne tienne, je ne suis pas rancunière… Mon métier, celui d’avant, m’a propulsée très tôt dans les us et coutumes des mises à jour en tout genre ! Le ravin qui sépare mes écrits de leurs moyens de diffusion se révèle tout à coup à moi comme le silex à l’enfant Cro-magnon ! Pourquoi ne proposerais-je pas mes histoires – et d’autres – à l’enfant Nu-mérique dans un support branché ? Voilà comment la connexion se fait, et comment depuis presque neuf mois, mon état gravide me dynamise dans l’approche émerveillée de mon nouveau concept ! LIRE SUR ÉCRAN !…
Mais attention, pas lire comme ça ! Comme Google le propose à force de numérisation vorace. Pas lire simplement des mots bien alignés, passés de l’encre au bit ! Non… lire en s’amusant ! Lire en jouant, avec les lettres, les mots, les lignes écrites en pixels, les lignes dessinées, colorées, racontées. Pour que nos enfants Nu-mériques découvrent à nouveau le plaisir des bons mots, des beaux mots ! L’index ne tourne plus les pages, il clique sur la souris. Le format fini s’ouvre et devient infini.