Depuis la création du blog de La Souris Qui Raconte, je me suis fixée comme objectif, d’apporter une fois par semaine du contenu pertinent et approprié. Une gageure parfois !

Lecture vue d'en haut

Pour bien écrire, il faut un bon sujet, c’est un fait… Celui qui me concerne est l’édition numérique jeunesse, là je ne vous apprends rien, par contre le sujet a comme une tendance à la déliquescence ! De fait, je regrette, déplore et peine… !
Alors que le 1er mai 2010 arrivait en France « THE » iPad, naissaient concomitamment quantité d’acteurs.
Le premier a avoir publié dans l’App Store (dès 2010) fut Chocolapps (SoOuat jusque début 2012). Le premier éditeur « pure-player » made in France, peut-être le plus « start-up » de tous les éditeurs (avec levées de fonds et tout et tout), a depuis ouvert son champ d’action sur de la prestation de service (développement d’applis pour des sociétés tierces). Des éditeurs comme Avant Goût Studio (mon partenaire sur le développement de presque toutes les applications de La Souris Qui Raconte), Europa Apps, Gentil Martien, GoodBye Paper, Hocusbookus, Quelle Histoire… ont, eux-aussi, soit diversifié leur service en y ajoutant de la prestation, de la formation, du papier pour Quelle Histoire, soit purement et simplement disparu.
Vous souvenez-vous de Zanzibook dont j’apprends en rédigeant mon article, que la société a stoppé toute activité depuis 2014. Et, puisque j’en suis au Z, un petit mot sur mes copains chez Zabouille éditions, présents dès 2010, dont le site et la page FB sont aujourd’hui en sommeil ! J’avais déjà partagé ma peine ici, concernant Audois et Alleuil et Square Igloo mais force est de constater que les « pure-players » jeunesse se réduisent comme peau de chagrin. Si certains subsistent comme Appicadabra, Cot-Cot-Cot Apps, e-Toiles éditions, L’Apprimerie ou La Dentellière, de bien belles maisons, leurs publications se font de plus en plus rares au profit de la diversification (il faut bien vivre).

Pareillement, alors que des sites et des blogs s’étaient créés pour partager avec les lecteurs l’engouement de ce qui devait révolutionner l’édition jeunesse, je pense à Applimini, Declickids (dont je vous invite à relire « La parole d’expert » ) ou La Sauterelle tactile pour ne citer qu’eux, ces sites marquent le pas. Même Super-Julie avec ses super-pouvoirs peine sur  ses contenus.

Autre signal d’alerte, les ventes de tablettes seraient en baisse, pour ne pas dire en chute libre (les médias aiment bien les catastrophes)… Pourtant les écoles et bibliothèques continuent de s’équiper. Certes elles privilégient les contenus gratuits ou continuent d’acheter à la manière du grand public (1 pour 5 dans le meilleur des cas). La création de contenus étant à la peine, le problème est en passe de trouver sa solution. Moins théâtral que Rodrigue, ce sont, là aussi, les combattants qui feront défaut !


2 Commentaires sur “Edition numérique jeunesse : état des lieux

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