Vous qui avez encore la curiosité de me lire et qui faites partie de ceux qui pensent que mon expertise compte, j’ai envie de vous parler de mes crises d’urticaire ! Entre hystérie et incompréhension, bienvenue dans le monde formidable de HTML (ou HyperText Markup Language) !
Nous en sommes au 5, HTML5… Je ne sais pas comment il était lorsqu’il se résumait à seulement quatre lettres, mais force est de constater que ce numéro 5 ne le fait pas beaucoup grandir. Petit historique que je pique à Wikipédia parce que je ne maîtrise pas grand chose sur ce front là : « Depuis 1997 et HTML4, l’évolution de HTML a fortement ralenti… En 2008, la spécification du HTML5 est à l’étude… »
Les bras m’en tombent ! On est fin 2016, bientôt 20 ans qu’entre 4 et 5 ça « standardise » (lire cet autre article) !
Depuis la création de La Souris Qui Raconte (juin 2010) et le choix de la technologie Flash pour animer et permettre à mes jeunes lecteurs de « jouer » avec mes livres, depuis l’arrivée en France des premiers iPad (mai 2010) et le blocage de Flash sur les navigateurs des tablettes, je tiens mon cap, coûte que coûte ! Et croyez moi, il m’en coûte ! Au début j’ai fait l’autruche, préférant avancer que me lamenter. Produire et construire plutôt que subir l’oligarchie d’une société, qui, si elle avait ouvert les robinets de Flash, n’aurait pas connu pareil succès avec son store (aux détracteurs de Flash, je passe d’ailleurs un message, pensez-vous vraiment qu’il ne s’agisse que de « failles » et de « lourdeur de processeur » ? quant au format propriétaire, c’est l’hôpital qui se moque de la charité !). Tout en restant attentive aux avancées de ce que le web proposait, j’ai tâtonné, fait quelques essais (désastreux) avec d’aucuns estampillés pro HTML par leurs pairs. J’ai patienté, freinant le passage qui devenait de plus en plus prégnant, pour décider, sous la contrainte, de faire la bascule. Avec la publication de « Ma rentrée colère » c’est fait. Pour autant c’est laborieux !
Si HTML est sans conteste le roi du web aujourd’hui, il n’est toujours pas en mesure de faire ce que Flash faisait à la perfection pour les développements de projets animés et/ou interactifs, typiquement les jeux (rappelons que Machinarium ou Botanicula, avant d’être des applications étaient le web de 2003). L’équipe LSQR à plein temps, c’est deux personnes qui en savent bien peu sur Flash et HTML, mais qui à deux, cherchent et trouvent des solutions en adéquation avec la demande eu égard à ses propres contraintes budgétaires ! Et la demande émane principalement des bibliothèques ! Celles par laquelle La Souris Qui Raconte existe (qu’elles en soient ici encore largement remerciées) et dont l’une des missions est de soutenir la création. Mais comment soutenir pleinement la création quand celle-ci subit les luttes d’influence entre technologies ou formats ? Entre application (iOS ou Androïd), techno Flash ou techno HTML, elles doivent aussi répondre à des tendances, pour ne pas dire des phénomènes de mode. Et la mode en bibliothèque est à la tablette ! On avait bien trouvé la solution de navigateurs web alternatifs capables de lire Flash mais ce n’est pas suffisant, il faut tout… ou rien ! En d’autres termes : pas compatible tablette = refusé ! J’en profite pour livrer à votre réflexion les pourcentages de consultations du site LSQR par catégorie d’appareils : ordinateurs de bureau = 67,85% ; mobile = 21,43 % ; tablettes = 10,73%. Ce qui en gros fait du 30/70 (32,16 Vs 67,85), les téléphones ne supportant pas plus Flash que les tablettes. Voilà contre quoi je me bats !
Malheureusement plusieurs collectivités m’ont évincée. Tout en me félicitant de publier des contenus de si belle qualité, elles regrettent le manque de compatibilité et, par les faits, le sanctionne. Le couperet est tranchant, sans appel… Pour rassurer les autres qui continuent à me faire confiance et considérer les livres LSQR uniques, au grand dam de la techno, voici le topo. Passer le maximum de titres en HTML dans les deux prochaines années (2017-2018) et bien sûr, continuer de vous proposer des nouveautés lisibles sur le web et en streaming. Quelqu’un a-t-il quelque chose à dire contre le streaming ?