Jeudi soir de la semaine dernière, une table ronde avec pour sujet « Livre audio : le chaînon manquant entre imprimé et numérique ? » , se tenait à l’école Estienne.

Co-organisée par Lorenzo Soccavo, cette table ronde était l’occasion de faire un état des lieux sur le livre audio en France. Les intervenants : Valérie Lévy-Soussan d’Audiolib, une filiale d’Hachette, Cécile Palusinski de l’association La Plume de Paon, Laurent Morgana de la jeune start-up Atmosfeel et moi-même pour La Souris Qui Raconte, entourions Olivia Phelip du magazine Viabooks. Je vous invite à lire l’article posté le 19 mars dernier en introduction à cette table ronde. Il fait une brève et très complète présentation des différents intervenants.

École Estienne, une fin d'après-midi d'été de mars
École Estienne, une fin d’après-midi d’été de mars

Lorrenzo nous avait tous donné rendez-vous à 17h30 à l’école Estienne, et en arrivant j’ai senti comme une légère confusion, avant le démarrage à 18H. En effet les étudiants n’ayant été prévenus que tardivement et le soleil s’étant magnifiquement invité ce même jour, le public ne s’est pas rué dans l’amphithéâtre Charlie, réduisant sensiblement l’impact de la rencontre. Dommage !
Ça n’a absolument pas démonté Lorenzo, qui nous a fait une belle introduction que vous pouvez lire en ligne sur son site. Olivia a ensuite repris la main (et la parole) pour animer et  interroger les invités sur ce marché en plein essor au dire de Mmes Lévy-Soussan et Palusinski. Les livres audio, longtemps réservés aux non-voyants, prennent du poids et représentent aujourd’hui 1% du marché de l’édition (quand le numérique en représente 6,5% source SNE). Ceci n’a pas empêché Mme Lévy-Soussan de faire remarquer le désamour du public pour le numérique. Remarque piquante (pour moi bien sûr), mais juste. En lisant l’article de Allbrary Mag, vraiment intéressant, je me dis qu’il fait une parfaite synthèse sur les points évoqués lors de ce débat. Le livre audio démarre en douceur, alors qu’il ne date pas d’hier, tous les espoirs sont donc permis sur le livre numérique !
La seule intervention un peu « osée » que j’ai tentée, a été de pointer du doigt que le livre audio bénéficiait « peut-être » des nouveaux usages de lecture, et de corréler cette tendance aux enrichissements des livres numériques multimedia (je crois vraiment que les applications et autres ebooks audio, ont donné une certaine impulsion aux audiobooks). J’ai senti comme un froid et n’ai pas eu d’autre commentaire que trois points de suspension… La double casquette éditoriale que je portais, à savoir de produire avec mon mari ingénieur du son des histoires où l’oralité est essentielle d’une part, et de publier d’autre part des livres numériques enrichis brouillait un peu les cartes. Le débat portait sur le chaînon manquant entre imprimé et numérique, mais point d’imprimé chez La Souris Qui Raconte, point de chaînon manquant donc ! La légitimité d’Audiobooks et de La plume de Paon, sur ce chaînon-là était bien plus solide.

En résumé, ce fut une belle soirée chaude d’été de mars, avec des personnes passionnantes abordant des sujets passionnants et un public, rare, peut-être, mais sincèrement curieux.


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