Aujourd’hui jeudi, c’est le jour de « Lire & Faire Lire » avec mes enfants de CE2, et en prévision de la conférence de dimanche, j’expérimentais pour la première fois une lecture sur iPad.
Je leur avais choisi le merveilleux livre dont je vous avais parlé dans mon dernier Coup de cœur.

Passée l’excitation de la découverte de l’objet, mes cinq chipies ont eu bien du mal à rester attentives à ma lecture, et c’est avec un grand étonnement que je me suis retrouvée débordée !
Submergée de sollicitations pour toucher… tourner la page… jouer du piano… faire voler les livres ou encore Morris… mon club des 5 ne manifestait pas beaucoup d’intérêt pour le récit lui-même. Plus préoccupées que jamais à être LA meneuse de cette lecture inhabituelle, elles se sont jalousées l’objet avec une convoitise à laquelle je ne m’attendais pas… et qui vous l’aurez compris me fait m’interroger sur la pertinence des enrichissements dans un récit.

Fatiguée de les voir se chamailler, j’ai coupé court à la lecture de ce livre (qui au passage « bugue » quand même beaucoup), pour aller vers une lecture sans aucun enrichissement. Je nous ai donc conduit dans la malle de « La grande récré » où 6 livres sommeillent ! Evidemment, j’ai eu droit à la soupe à la grimace, mais l’enfant n’est pas rancunier, et très vite, j’ai retrouvé mes 5 petites nanas attentives et ayant retrouvé l’envie de lire elles-mêmes !

Une heure passée avec elles et mon iPad pour arriver à cette question fondamentale :

Qu’apportent les enrichissements dans un livre sinon une distraction qui rentre peut-être directement en conflit avec l’essence même du texte ?

Ceci étant posé, cette expérience est la première et a, sans aucun doute, besoin d’être confrontée à d’autres pour me permettre de répondre, démonstrations à l’appui ! A suivre donc…


6 Commentaires sur “Le "lire" et la tablette

  1. C’est tout à votre honneur Françoise de vous poser cette question alors même que la réponse « oui, les enrichissements éloignent l’élève de l’essence du texte » reviendrait à vous tirer une balle dans le pied.
    Aussi, il me paraît juste de venir à votre secours avec ma modeste expérience d’instit utilisant le support numérique avec mes élèves, y compris pour lire… Moi, je pense que si votre affaire a quelque peu capoté, c’est en raison 1) de la nouveauté du support 2) du fait que les élèves étaient plusieurs 3) du fait qu’il n’y avait qu’un support pour 5 élèves.
    En ce qui me concerne, j’ai constaté que les enrichissements contribuaient au contraire à accrocher les élèves à l’histoire, mais à la condition 1) qu’ils le découvrent tous seuls 2) que le texte ne soit pas trop compliqué, auquel cas ils se contenteraient effectivement de chercher les animations sans trop se préoccuper du texte. Enfin, j’ajouterai qu’il est bon que l’adulte exerce un contrôle ne serait-ce que par sa présence… Moi par exemple mes élèves peuvent aller lire des histoires numériques sur les PC de fond de classe, mais qui sont dans la classe. Ils savent donc que je suis là. J’imagine que s’ils étaient seuls dans une pièce, ça pourrait éventuellement dégénérer…

    1. Merci Patrice d’être là et de veiller. Pardon pour ma réponse tardive, mais le salon a un peu court-circuité le processus. La lecture d’aujourd’hui a été plus calme.

  2. Question on ne peut plus pertinente et intéressante. Peut-être que le problème était juste d’être à plusieurs. Chacune prise seule avec cette lecture enrichie aurait suivi sans problème, non?

    1. En effet Céline, et cela rejoint bien ce que dit Patrice. L’excitation et le fait d’être à cinq sur une même tablette, cela ne m’a pas aidée.

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