Comme à chaque nouvelle mise en ligne, La Souris Qui Raconte interroge ses auteur-illustrateur. Pour « En quête d’Espace » direction Québec pour une interview vitaminée. Merci à Karine et Maxim pour leurs réponses enjouées, pleine de cette bonne humer tellement québécoise !
LSQR : Comment avez-vous imaginé l’histoire et sa narration ?
Maxim a toujours rêvé d’illustrer une histoire qui se déroule dans l’espace. Joie ! Une petite souris nous donnait la possibilité de réaliser ce souhait.
Un peu de carburant dans la souris de Max et un réacteur dans la plume de Karine et Pouf ! Nous étions prêts pour le décollage.
En ce qui concerne la narration, nous aimons bien les dialogues. Nous avons donc fait en sorte que notre personnage principal, Bluz, fasse différentes rencontres.
Lorsque nous avons fait l’écoute de la trame sonore de notre histoire, nous flottions dans les airs ! Oui, oui, nous étions en apesanteur !
— Wow ! Nos personnages parlent !
LSQR : Ils nous font rire en plus… Avez-vous « phosphoré » ensemble pour trouver les idées ?
Oui. Nous avons procédé à un remue-méninges. Lors de ces séances de cogitations extrêmes, aucune limite n’est imposée. On dit tout ce qui nous passe par la tête. C’est une étape que nous adorons !
Ensuite, Max laisse aller son imagination en dessinant dans son cahier quelques-unes des idées que nous avons eues. De mon côté, je commence à créer la trame de l’histoire.
On travaille donc en même temps et non l’un à la suite de l’autre. Maxim s’inspire parfois du texte pour ses illustrations et d’autres fois c’est l’inverse ; je m’inspire des illustrations pour mes textes.
LSQR : L’osmose quoi ! Depuis combien de temps travaillez-vous en team ? Et comment cela s’est-il passé sur ce projet en particulier ?
Nous travaillons ensemble depuis 3 ans. Le projet « En quête d’espace » s’est particulièrement bien déroulé. Il nous a fait prendre conscience à quel point nous formions maintenant une équipe solide et efficace.
LSQR : Pour moi, en effet, votre parfaite synchronisation sur ce livre numérique a été un régal ! L’expérience des Dragouilles vous a-t-elle aidée ?
Assurément. L’expérience Les Dragouilles nous a beaucoup aidé à faire le découpage de l’histoire. On a maintenant un style qui nous est propre.
Bon… pas toujours propre…c’est vrai.
LSQR : Ces albums dont vous êtes auteur-illustrateur ont un beau succès par chez vous au Québec (des images qui me font rêver) ! Pouvez-vous nous raconter comment sont nés Les Dragouilles ? Pouvez-vous nous donner des chiffres d’impression et de vente ?
Depuis 3 ans, nous travaillons ensemble sur différents concepts jeunesse. C’est très stimulant de créer pour les autres, mais nous avions envie de réaliser un projet à nous. Pendant nos pauses, que nous prenions sur un balcon situé au 2e étage, nous avons commencé à imaginer de petites bêtes espiègles qui vivaient sur les toits et qui épiaient les humains. Patatam ! Les dragouilles ont ainsi vu le jour.
Euh… en fait c’était peut-être le soir.
Pour les chiffres, honnêtement, on ne sait pas. Ce que l’on peut vous dire c’est qu’après seulement un an, les dragouilles bénéficient d’une belle popularité.
Nous avons bien esquivé la question, hein ? (rires)
LSQR : …Des salons auxquels vous participez ?
Jusqu’à maintenant, nous avons fait plusieurs salons du livre au Québec. Nous avons aussi participé au « Festival of trees » de Toronto où nous avons remporté le prix Tamarack Express avec le tome 2 de la série : « Les bleues de Montréal ». C’est génial, car ce prix est décerné par les enfants eux-mêmes. Les jeunes des quatre coins de l’Ontario ont donc voté pour Les Dragouilles ! Nous en sommes très fiers et « épatatés » !
Les Dragouilles seront sans doute publiées ailleurs dans la francophonie. Nous serions ravis de participer à des salons en France ou dans d’autres pays.
LSQR : Que raconte le livre ? Chaque tome est-il un nouveau récit, ou bien existe-t-il un fil conducteur ?
Chaque livre des Dragouilles contient des bandes-dessinées absurdes, des chroniques (architecture, gastronomie, bricolage, expériences, devinettes etc…) sur les grandes villes du monde. Il n’est pas nécessaire de lire les livres des Dragouilles dans un ordre particulier. En revanche, le tome 1 explique aux lecteurs l’origine de ces étranges créatures mi-dragons, mi-patates.
LSQR : Avez-vous un lien à donner aux lecteurs de La souris qui raconte qui voudraient découvrir, et pourquoi pas acheter, Les Dragouilles ?
Bien sûr ! Vous pouvez suivre nos dragouilleries sur notre blogue : www.lesdragouilles.com
Malheureusement, vous ne pourrez pas y acheter un livre. Au Québec, la série Les Dragouilles se trouve facilement en librairie. En attendant que Les Dragouilles envahissent d’autres contrées, vous pouvez les commander sur différents site d’achat de livres en ligne.
LSQR : Question juste pour Max, qui laisse tout le boulot à Karine ! Quelles sont vos inspirations illustratives, que donnez-vous à manger à votre tablette graphique ?
Je regarde beaucoup de films d’animation et je lis énormément de bandes dessinées.
LSQR : Merci Max, la réponse est… comment dire… concentrée ! Alors je me tourne à nouveau vers Karine, quels sont vos projets pour les 6 prochains mois ?
Nous serons en production Dragouilles pour les tomes 9 et 10 qui sortiront au printemps prochain. Nous participerons à trois salons du livre et nous ferons des animations dans les écoles et les bibliothèques. Nous continuerons aussi à créer des concepts jeunesse pour d’autres auteurs ou organisations. Bref, ce ne sont pas les projets qui manquent !
Au plaisir de vous retrouver à nouveau, à dos de souris, pour une nouvelle aventure.
Karine et Max
LSQR : Merci à vous deux pour cette truculente histoire à inventer pour enfants dès 6 ans. Au fait, 30% de remise sur le livre (code d’achat Promo-HàI) jusqu’au 13 juillet inclus, après, chapeau de paille et doigts de pieds en éventail !