Il n’existe pas de meilleure occupation que la découverte de livres lorsqu’il pleut ou lorsqu’il vente. Ce week-end fut pluvieux et venteux ! Alors je vous emmène à Eaubonne (95), pour le 32e salon du livre de jeunesse.

AFFICHE SDL 2015Sollicitée par la responsable des actions culturelles d’Eaubonne, c’est avec un très vif plaisir que nous avons animé des ateliers numériques ce week-end. La Souris Qui Raconte, aidée de Marianne S. a désormais bien rodé l’exercice, et au vu des réactions des jeunes et de leurs parents, ça fonctionne ! Ce devait être la première fois que ce salon accueillait un éditeur 100% numérique et j’espère que l’opération sera reconduite. Un coup ne suffit pas à générer une attente, et c’est bien de l’attente qu’il faut créer pour faire de l’éditeur numérique un acteur incontournable comme n’importe quel éditeur papier. Installés dans un espace mi-clos avec vidéo-projecteur et écran, nous avons accueilli une quarantaine de parents/enfants, tous surpris de découvrir une autre façon de lire.

L’accueil de loisirs des 7/11 ans, dépendant de la Direction de la Jeunesse et de la Politique de la ville, a assisté le samedi 14h à notre premier atelier.

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Les jeunes du centre d’accueil et leur accompagnatrice

Marianne était aux manettes, accrochée au câble trop court du projecteur, la reléguant au fond de la salle où 9 garçons, accompagnés de deux animatrices, ont découvert, ravis, Le livre papillon, en interagissant directement sur l’écran installé pour l’occasion. Ils se sont tellement pris au jeu, que leur plaisir était manifestement aussi sincère que s’ils avaient interagi avec la tablette elle-même !

HEU-REUX !
HEU-REUX !

Ils ont tous lu à haute voix, me montrant une fois encore combien cette pratique les enchante. Deux jeunes garçons immigrés, vivant en France depuis peu, n’étaient pas les derniers à demander à lire ! A la fin du livre, dont la lecture et la découverte de toutes les interactions ont bien duré 50 mn, j’ai remis à leurs éducatrices, un livret (home made) sur lequel les enfants pourront dessiner et répondre aux questions posées en rapport au livre lu.
J’attends d’en recevoir un exemplaire complété afin de le partager avec vous !
Ensuite c’était autour des filles de remplir la salle, avides de lire elles aussi, et de découvrir L’ogresse. Suite à sa lecture, un autre atelier les attendait : dessiner un cadavre exquis alimentaire (fabriqué lui aussi de mes blanches mains). Elles sont reparties avec ce souvenir, qu’elles avaient mis beaucoup de soin à réaliser.

Trois cadavres tout à fait exquis
Trois cadavres tout à fait exquis

La journée du samedi s’est terminée avec la visite de la responsable jeunesse de la médiathèque d’Eaubonne, à qui nous avons synthétisé les trois ateliers avec la présentation du livret spécial papillon, le dépliant du cadavre exquis et les origami de Il suffit parfois d’un cygne.

Dimanche, j’étais seule et le public, beaucoup plus hétérogène que la veille, de 3 à 14 ans !
Une grande jeune fille a fait la lecture de Conte du haut de mon crâne à ses copains, dont un seul (sur les 7) a osé l’exercice. Un petit garçon de 3 ans a eu peur du loup de Thibaut au pays des livres. J’ai également projeté Ogre doux et Chabada pour le bonheur enjoué des enfants médusés. Enfin une lectrice de 9 ans (ayant un gros retard dans l’acquisition de la lecture, mais une envie de lire énorme) ne pouvait plus s’arrêter de découvrir les lignes du Livre Papillon, comme si sa mission de la journée avait été de rendre à Paolo tous ses livres éparpillés !

Dans la place !
Dans la place !

Des beaux moments qui me confortent dans mes choix éditoriaux et me font oublier tous les travers moins faciles de l’édition numérique.
Vivement le prochain !


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