Un coup de cœur un peu spécial enrichi de beaucoup de fierté à l’occasion du dernier numéro de « La Revue des Livres pour Enfants » édité par le centre national de la littérature jeunesse, la Joie par les Livres.

Dans ce N° 265, un très bel état des lieux (sous forme de dossier) a été réalisé sur l’édition numérique jeunesse. Ce panégyrique fait écho à mes précédents billets que vous retrouverez ici et . Nous y découvrons également les préoccupations des éditeurs acteurs, sensiblement les mêmes pour tous (choix de tel format plutôt que de tel autre, coûts de production, diffusion compliquée…). Colombine Depaire (auteur d’un mémoire « La dématérialisation du livre jeunesse : le cas particulier de l’album ») nous offre un panorama très documenté de l’offre numérique pour la jeunesse.

Cet article se propose d’identifier dans l’offre éditoriale disponible en français des titres qui s’appuient sur la narration, mettent en valeur l’écrit, ou encore s’inspirent du livre traditionnel, pour s’interroger sur leur apport potentiel dans une situation de médiation du livre et de la lecture.

Lorsque Colombine écrit : « A cause d’une offre d’activités multiples, l’un des risques des livres numériques est pourtant de détourner les jeunes de l’intention traditionnellement reconnue au livre : la lecture« , je ne peux qu’approuver. C’est en effet le principal reproche que je fais aux créations numériques, aujourd’hui. Lorsque je vois le succès de certains titres au regard de leurs contenus, forcément je m’interroge. Que devient la lecture dans tout ça ? Alors que certains grands éditeurs se piègent eux-mêmes en se détournant de ce dont ils se réclament (je pense notamment au Cendrillon de Gallimard), certains autres abordent frontalement  le livre et la lecture en tant que tel.

Le plus bel exemple est à mon sens l’Herbier des fées, édité chez Albin Michel (précisons pour les néophytes qu’il s’agit d’un ebook et non d’une application). Un livre qui fait déjà date dans le paysage numérique. Il en est évidemment longuement question dans ce dossier, où Véronique Soulé (vous souvenez-vous de Livres au trésor ?) part à la rencontre d’un certain nombre d’éditeurs.
Les éditeurs papier, d’abord, produisant aussi en numérique, Albin Michel, Gallimard Jeunesse, Milan, Nathan et Dada, la première revue d’art. Puis, dans le chapitre, « Quand des créateurs s’emparent de ces nouveaux outils » Véronique nous parle de Stéphane Kiehl, Mireille Loup, Smartnovel, Blue Cerises et enfin La Souris Qui Raconte.
Voilà pourquoi je suis fière ! Fière, mais pas que… soulagée aussi, qu’enfin ce pan de l’édition émerge et sorte doucement de l’ombre. Si des Revues comme celle des Livres pour enfants s’emparent de nos livres, applications, applilivres, ebook ou que sais-je encore, pour nous faire connaître au plus grand nombre (les bibliothèques entre autres) gageons que d’autres leur emboiteront le pas !


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