26 | 06
2015

Et voilà… c’est plié ! Les enfants vont ranger trousses et cahiers au profit d’activités plus estivales, et nous, chez LSQR, allons nous préparer pour l’été également ! Mais avant, deux restitutions à ne pas manquer !

Dans les milieux enseignants la restitution est une étape importante d’un projet. Celle où l’on montre au plus grand nombre le résultat du travail accompli en classe. Avec les deux histoires d’école menées sur cette année scolaire 2014-2015, nous avons donc vécu deux restitutions.

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Dans la classe de musique du collège

La première a eu lieu au collège Valmy, le 18 juin dernier, en présence des collégiens, de leurs parents (pour les présents) et de l’équipe pédagogique au grand complet ainsi que La Souris Qui Raconte avec Marianne, Michel et moi ! Alors que les musiciennes chauffaient la salle au son de leurs instruments à cordes en interprétant un morceau contenu dans « Troubles », le public s’installait dans la salle de musique pour assister à la projection du livre numérique !  Le temps étant compté, la lecture des pages s’est faite à partir d’un choix restreint, pour terminer en dansant presque sur le RAP qui clôt l’ouvrage. Si vous aussi voulez danser, vous savez ce qu’il vous reste à faire !

Do… Ré… Mi… FaFaaaa
Do… Ré… Mi… Fa !

La deuxième restitution s’est passée ce matin même à Saint-Riquer (dans la Somme). Départ aux aurores pour rallier dans les temps Clamart à la très belle bibliothèque où nous rejoignait vers 9h30 toute la classe de Mme Farcy, l’enseignante de CM1-CM2.  Si les collégiens avaient eu le loisir de découvrir en partie leur œuvre avant la restitution, les élèves de St Riquier, non. Le secret devait rester bien gardé jusqu’à ce matin, afin de réserver la primeur aux élus. De fait, l’impatience des enfants était palpable ! Installés dans les escaliers (classés) de la bibliothèque, ils ont sagement écouté les explications des différents projets de la résidence d’auteur d’Anne-Sophie Gousset quand, enfin, ils ont pu découvrir LEUR « Flamboyant le courageux », l’histoire d’un dragon de 10 ans plus timide que courageux ! Dans la mesure où j’officiais pour présenter le livre à l’assistance, je n’ai pas vu les réactions des élèves (se reconnaissant dans les lectures, ou bien dans leurs dessins), qui m’a-t-on dit, étaient très nombreuses et enthousiastes, genre la banane !

Selfiiiii !
Selfiiiiie !

La projection s’est terminée sous un tonnerre d’applaudissements, et vers 10h30 la directrice de la bibliothèque, Céline Méneghin, nous invitait à une petite collation. Les enfants se sont empressés de l’emporter dans le parc de la bibliothèque.

Trop forte Anne-So
Trop forte Anne-So
A la santé de Flamboyant !
A la santé de Flamboyant !

Ces deux expériences ont été remarquables de qualité, riches d’échanges et d’émotions, aussi bien pour les élèves et collégiens que pour les équipes d’encadrement.
Décidément, une collection qui a du peps et qui en donne !


Lorsque j’ai été contactée, dans un premier temps par une agence de communication, puis directement par le client de l’agence, qui pour les 30 ans de la maternité qu’il dirige souhaitait un livre « à la manière de » La Souris Qui Raconte, j’ai trouvé la demande peu banale !

Un livre de commande en somme !
Parce que le directeur de la Maternité de l’Etoile appréciait les contenus présentés sur le site de La Souris Qui Raconte, parce qu’il avait aussi envie de faire un cadeau à ses patientes, il m’a commandé ce livre numérique dont le seul pitch était qu’il parle de la richesse, de la diversité et de l’importance des prénoms donnés aux enfants. Il fallait faire vite, la date anniversaire de la maternité étant le 13 juin. Alors on a fait très vite, le challenge me plaisait ! Cathy Dutruch a répondu instantanément à mon appel pour prendre en main l’écriture du texte, accouché en quelques jours avec toute la poésie et la sensibilité dont elle est capable. Des choix d’illustrateurs que j’avais préconisés, c’est Claire Fauché qui a eu la préférence du directeur de la maternité. Ah ! le talent de Claire ! Les animations et le développement du site, dont la contrainte était qu’il soit lisible sur tous les navigateurs et tous les supports, a été délégué à mes amies de L’Apprimerie.
L’équipe constituée, il ne restait plus qu’à remonter le temps !

Le résultat est en ligne depuis le 13 juin, sur le site de la maternité. Et le livre est une pure merveille, vraiment ! Je vous invite à le partager avec tous les papas et mamans, actifs ou en devenir, pour que chacun choisisse en toute connaissance de cause « Le prénom du monde » !

Un petit bug sur la dernière page devrait être rapidement corrigé.

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La Fête du Livre Jeunesse, qui aura lieu cet été du 17 au 31 juillet et qui fût annoncée au Salon du Livre de Paris par le Président Monadé, a aujourd’hui un titre et un site : Lire en Short.

affiche_lire_en_short_2015Si comme beaucoup, j’ai tiqué au moment de l’annonce de l’événement par rapport à la date choisie, j’ai tout de suite su que La Souris Qui Raconte en serait. Avec la collaboration du Labo des Histoires, déjà partenaire sur le projet de l’ebook Valmy, augmentée de la très célèbre Cité des Sciences, La Souris Qui Raconte élaborera, au cours de deux cessions, un livre numérique avec les enfants des centres de loisirs parisiens.
Sur le thème Chiens et Chats, en lien avec l’exposition, Le Labo des Histoires apportera son savoir-faire dans l’élaboration de la narration, la Cité des Sciences mettra à disposition des enfants (15 au maximum par cession) et de leurs accompagnateurs sa très belle bibliothèque scientifique, son espace multimedia ainsi que tout le matériel et la documentation nécessaires, et LSQR initiera les enfants à l’animation et aux logiciels type iBooks Author pour faire de leur récit et leurs images, un véritable objet numérique.

Je vous donne donc rendez-vous entre le 17 et le 31 juillet pour deux rendez-vous ici, sur le blog LSQR pour découvrir l’état d’avancement de Chiens et Chats en Short.

Chiens et Chats l'expo2

Les détails de l’événement sont référencés sur le site de Lire en Short.

 


Hier se tenait au Campus Fonderie de l’Image une Masterclasse intitulée : « Créer en papier et en numérique : quelles contraintes, quels défis ? ». Destinée aux artistes et aux professionnels du livre et du transmedia, la journée a été ponctuée par 4 interventions toutes aussi passionnantes les unes que les autres ! Replay !

Le contexte d’abord. La journée (filmée au bout du lienétait organisée par Transbook dont je vous avais dit quelques mots à l’occasion de mon article sur la journée professionnelle du Salon du Livre et de la Presse Jeunesse de 2014.
Les axes d’intervention du projet sont :

Inciter les acteurs à investir les nouveaux business models et modes de création
Dynamiser les carrières des créateurs
Favoriser l’appropriation de pratiques de médiation innovantes.

de-nouvelles-perspectives-dans-la-relation-entre-le-tangible-et-le-numrique-dans-le-domaine-du-jeu-et-du-jouet-etienne-mineur-7-638Et c’est bien dans ce sens que le SLPJ, un des organisateurs phare de l’événement a préparé ces quatre rencontres, présentées sous forme de keynote. Pour ne pas être redondante avec l’enregistrement que je vous invite vivement à visionner sur le site de Transbook, je voulais revenir sur quelques moments forts. En premier lieu la présentation d’Etienne Mineur, décrit comme un pionnier de la création numérique en France, et qui, comme le dira plus tard Julie Stephen Chheng est « the one », ce en quoi je la rejoins totalement. La Souris Qui Raconte est fan, même si nous deux, on ne joue pas dans la même cour ! Lorsque l’on est éditeur, numérique ou non, Les Editions Volumiques font figure d’exemple. Et même si parfois leurs productions sont très loin du livre, parce que « objets connectés » plus que codex, la curiosité et l’ingéniosité de leur directeur de création nous transportent. Il nous présente ces objets, créés avant l’arrivée de l’Ipad et dont il nous assure qu’ils ne sont pas très compliqués à faire (un livre qui tourne les pages tout seul, qui sait où vous en êtes dans sa découverte, un autre qui s’efface définitivement au bout d’un certain temps…). Il nous explique le rapport physique à l’objet, qui ne doit pour autant pas occulter son but ultime, celui de raconter des histoires ! Merci Monsieur Mineur !

Julie Stephan ChhengLes histoires, il en a été largement question pendant toute cette journée. Julie Stephan Chheng, que j’avais aussi rencontrée au dernier salon de Montreuil, puisqu’associée à l’équipe des Volumiques sur plusieurs projets, nous en a raconté plein. Toutes colorées et délicieusement poétiques. Elle nous a conté « Les aventures du petit train postal » (un projet que vous pouvez aider sur KissKissBankBank), les Aventures d’un village, Les dépliables… mais surtout le livre et l’application sur lesquels elle travaille depuis 2 ans « La pluie à midi » un des 5 projets ayant obtenu la bourse d’aide du SLPJ en 2014. L’histoire raconte les aventures de Joe, un petit poisson qui voulait être requin. Il y a très peu de texte dans ce récit, la narration étant celle que l’enfant élabore en aidant son poisson à accomplir ses quêtes, dont la principale est de retrouver son aileron perdu un jour de tempête (n’hésitez pas à regarder l’enregistrement de la journée, c’est vraiment intéressant).

Ce que j’ai retenu de ces deux keynote, c’est d’abord la passion des intervenants ! Deux envies énormes de faire des choses en utilisant tous les potentiels des tablettes. Mais ce sont aussi les difficultés rencontrées. Les coûts, bien sûr, exorbitants, mais aidés dans leur monétisation par un grand nombre de subventions (comme le fera remarquer Etienne). Si j’ai bien compris (sous réserve quand même), Julie a obtenu 60K€ de subventions sur son projet ! Des sommes de dingue pour créer des objets qui sont de véritables OVNI dans le monde de l’édition, avec aucune garantie de résultat ! Quel éditeur papier français, ou étranger d’ailleurs, est prêt à miser pour voir, à parier sur un concept, sur son porteur de projet comme on dit… et le financer !? Même si les choses bougent comme le disait Albin Michel Jeunesse, ça ne bouge pas assez vite, et les freins sont encore extrêmement fort !

crusoe-3-artikel2-410Tenues respectivement en espagnol et en anglais, les deux keynote de l’après-midi ont donné la parole à trois autres grands créateurs.
Alberto Morales Ajubel est originaire de Cuba. Avant de travailler en numérique, Alberto dessine pour la presse, dans son pays d’abord, puis en Espagne où il vit aujourd’hui. S’il parle avec humour, son univers graphique est assez noir, bien que coloré ! L’homme semble avoir de sacrées valises, mais un bien beau karma ! Bref, après nous avoir emmené loin dans son passé au travers de nombreuses illustrations, il arrive à ses créations d’aujourd’hui. En grand adepte d’iBooks Author, il publie des œuvres illustrées comme « The Cat that Walk by himself  » de Kipling (sélectionné en 2012 par Apple comme l’un des 5 meilleurs livres publiés avec IBA), ou encore « Robinson Crusoe » dont la version papier a été éditée chez Plume de Carotte. De fil en aiguille, ou plutôt, d’images de presse en illustrations pour la jeunesse, il nous entraîne vers ses prochaines publications : applications et jeu vidéo en réalité augmentée. Sous le sceau du plus grand secret, il nous montre des images que vous ne verrez pas sur l’enregistrement, et dont je ne dirai rien non plus, si ce n’est Whouhaaa !!! Aidé par sa compagne Irène Blasco sur la partie développement (si j’ai bien compris), il surprend toute l’assistance par l’adaptation dont il se montre capable tout au long de son parcours. Il y a quelques temps de cela, il avait juré à l’un des ses amis que JAMAIS personne ne pourrait dessiner avec un ordinateur. A bientôt 60 ans, l’homme jongle avec les nouveaux médias, curieux et avide d’en découdre !

imageGen.ashxAlors que la température monte dans la salle, il a fait chaud hier, mais moins qu’aujourd’hui (un peu comme l’amour ça…!), nos deux derniers intervenants prennent la parole. Ben Newman, illustrateur quand il ne prend pas les chats en photos, et son acolyte James Wilson, directeur de création numérique chez Nobrow. Ensemble ils nous présentent « Professor Astro Cat’s Solar System », l’application. Le livre, publié en France chez Gallimard Jeunesse « Professeur Astrocat aux frontières de l’espace » est traduit dans plusieurs pays. Fort du succès de son ouvrage, Ben a eu l’envie (toujours elle) de mettre son personnage en mouvement et en musique. A tour de rôle, Ben et James nous expliquent comment le livre a été repensé pour utiliser le potentiel de la tablette, passer d’un format contraint fini, dont les pages imprimées entravent l’action, à un format plus ouvert, animé, où il suffit de glisser le doigts sur l’écran pour voir au-delà ! Quelles ont été les sources d’inspiration pour la musique, quelles nouvelles expressions pour Astrocat et Astromousse…
Le concept de l’application est l’exploration du système solaire (idem pour le livre) mais en y associant du jeu, lequel permet à l’enfant de progresser en apprenant (mine de rien) pour construire, in fine, sa propre fusée et partir lui aussi à la conquête de l’espace !

Je vais m’arrêter là sur mon bla-bla, qui est fort long, finalement, mais la journée était bien remplie ! Vous l’aurez compris, j’ai passé un moment riche. Les échanges et les partages, éclairés par les présentations d’Etienne, Julie, Alberto, Ben et James m’ont nourrie d’une belle énergie, et m’ont appris aussi !