Cette année, j’avais dit « Non… cette fois-ci, tu n’iras pas ! » Et puis… et puis… !

Alors que l’éclipse assombrissait la matinée, j’ai pris la direction du Salon du Livre de Paris.
Suite à une invitation de Sylvie Vassalo, je me suis rendue sur le stand F80 de la région Île de France pour une conférence de presse, où de manière informelle, la directrice du Salon de Montreuil épaulée par son équipe, réunissait un comité déjà élaboré l’année dernière (je vous en détaillais la liste ici).
Il y était évidemment question du prochain salon, mais pas que !
Le thème de l’édition 2015 « Vrai/Faux ; Réel/Fiction » questionnera aussi bien la création dans sa diversité (avec les rapports au multimedia notamment), mais également le domaine de l’enfance, avec l’actualité récente des événements de janvier qui ont soulevé nombre de questions, dont la façon de les traiter. On a parlé scénographie et, en aparté, j’ai appris que les « pôles » (le numérique en étant un) seraient scénarisés différemment. J’en connais qui vont être content(e)s, hein les filles ?! Les 6 journées de ce marathon, quant à elles, se tiendront du 2 au 7 décembre 2015.

Sylvie Vassalo sur le stand de la région ÎdF
Sur le stand de la région IdF

Sylvie Vassalo a ensuite parlé de l’Ecole du Livre de Jeunesse et de ses formations (1500 stagiaires formés en 3 ans) pour accompagner les enfants. Mission essentielle depuis la récente organisation du temps scolaire. Il a été question du colloque qu’organise le 15 juin prochain l’Ecole du Livre de Jeunesse, et qui aura pour thème « Débats de société et littérature font-ils bon ménage ? ». Cette journée abordera les questions de morale et de censure, de stéréotypes et de préjugés, qui sont des questions centrales dans la littérature de jeunesse. Peut-on tout dire aux enfants ? (j’ai hâte de recueillir les avis des intervenants sur ce sujet).
Après avoir discuté avec les uns et les autres, piqué au passage un badge de La mare aux mots à Gabriel (merci Gabriel), et pris rendez-vous avec Maman Baobab, j’ai entrepris la visite du salon… grand et blindé ! Et parcouru les allées, direction le numérique.

J’y ai retrouvé certains coreligionnaires (version adultes) dont la toute jeune start-up « Iggybook ».
« Iggybook », c’est Nicolas Francannet et Nicolas (un type comme ça !) c’est le créateur de StoryLab, qui est à la fois une maison d’édition 100% numérique de séries littéraires courtes (créée en 2010), et aussi un studio de création spécialisé dans la réalisation d’epubs pour le compte de maisons d’éditions tierces. « Iggybook » est née de l’expérience de StoryLab, qui a su, après 5 ans, identifier chez ses auteurs, des besoins d’outils simples et efficaces pour profiter des opportunités de visibilité et de viralité qu’offrent Internet et les réseaux sociaux. La table ronde à laquelle j’ai assisté par la suite (organisée par la SCAM et la SGDL et qui traitait des rapports entre auteurs et éditeurs), entrait en parfaite résonance avec le concept même d’« Iggybook ».
En France, 200 livres sont publiés par jour ! Comment un éditeur peut-il faire une promotion efficace au regard de ces quantités délirantes ? Comment un libraire peut-il les exposer tous, et prétendre les vendre correctement à ses lecteurs ? La surproduction est un vrai problème pour l’auteur, qui, au delà de voir ses droits se réduire comme peau de chagrin, déplore le manque d’accompagnement de son œuvre (Actualitté reprend d’ailleurs sur son site le contenu de cette table ronde, étayée par le 6e baromètre des relations auteurs/éditeurs). La solution que propose « Iggybook » s’adresse à deux types d’auteurs, ceux publiés chez un éditeur, et les autres, avec la volonté de mettre à la disposition du plus grand nombre, des outils marketing pour promouvoir leurs œuvres. Alors auteurs de passage, publiés chez un éditeur ou indépendants, soyez curieux !  A l’occasion de cet échange avec Nicolas et de la présentation de ce service que je trouve juste SUPER (généreux dans le sens où il est tourné vers l’autre, l’auteur en l’occurrence, bien malmené si on en croit le succès de la marche de samedi) j’ai pu serrer la main de François Gerber, Monsieur iBooks chez Apple France jusqu’à récemment, qui a rejoint l’aventure pour s’investir dans ce projet auquel il croit à fond !

50 ans de maillots et de culottes
50 ans de maillots et de culottes

L’après-midi m’a ensuite conduite du côté des petits éditeurs jeunesse, regroupés dans un square, comme un autre regroupait les éditeurs de livres de cuisine. Je n’ai pas été insensible à la petite phrase d’un des intervenants de la table ronde auteurs/éditeurs qui, parlant de la profusion asphyxiante des livres, précisait sa pensée en remarquant qu’évidemment il n’était pas forcément question de produire moins, mais de produire mieux, et pointait du doigt la quantité indigeste de livres traitant des cup cakes tout en regrettant l’absence d’une biographie sur Duke Ellington (si j’ai bien noté la comparaison).
De square jeunesse en square cuisine, je suis arrivée à l’exposition organisée par L’école des Loisirs qui a 50 ans ! J’ai lu quelques albums, prenant de l’avance sur les lectures à faire à l’occasion du comité de lecture du SLPJ auquel La Souris Qui Raconte participe, et j’ai terminé épuisée mais heureuse d’y être passée, sur ce salon… grand et blindé !

Lectures à haute voix
Lectures à haute voix

 


Commentaire sur

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *